Une voiture fonce sur une terrasse dans le quartier du Bataclan, suscitant des peurs d’un attentat

© AFP 2024 MARTIN BUREAUVoiture de police à Paris
Voiture de police à Paris - Sputnik Afrique, 1920, 17.07.2021
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La police a bouclé le quartier du Bataclan vendredi 16 juillet en raison d’une voiture abandonnée non loin du théâtre après avoir heurté la terrasse d’un restaurant à proximité. Un incident qui a fait revivre chez les témoins des souvenirs de la tragédie du 13 novembre 2015.

Des policiers en armes et gilets pare-balles, un mouvement de foule, des clients d’un bar invités à se mettre à l’abri, et tout cela près du théâtre du Bataclan. Difficile de ne pas penser aux attentats du 13 novembre 2015 mais cette fois, c’était une fausse alerte.

La scène s’est déroulée dans la soirée du vendredi 16 juillet dans le XIe arrondissement de Paris. Tout a commencé vers 19 heures lorsqu’une voiture de marque Smart a foncé sur la terrasse du restaurant Soya situé rue de la Pierre Levée. D’après un employé de l’établissement, le conducteur s’est d’abord arrêté puis a accéléré, renversant des chaises et des tables. La seule cliente, qui s’était précipitée à l’intérieur, n’a pas été blessée. Une employée du Paname Art café, voisin du Soya, a confirmé au Figaro que la voiture «a foncé de manière intentionnelle».

​Après cela, le conducteur a parcouru quelques centaines de mètres et a abandonné sa voiture devant le Bataclan, boulevard Richard-Lenoir. Alertés, des policiers se sont déployés en nombre et ont prié les habitants et les clients de restaurant de ne pas sortir. «Les flics étaient très tendus», a précisé un témoin à Libération.

​Un large périmètre de sécurité a été installé, une équipe de déminage est intervenue pour vérifier s’il n’y avait pas d’engin explosif à l’intérieur de la voiture dont le conducteur avait pris la fuite. Ce dernier est toujours recherché. De son côté, une source policière a indiqué au Figaro que, selon les premiers éléments, «il s'agirait d'un simple délit de fuite plutôt que d'une action délibérée». Une enquête a été ouverte.

Peur d’un attentat

Interrogés par le quotidien, tous les jeunes qui ont observé la scène ont avoué  avoir «eu peur» et s’être souvenus des attaques de novembre 2015 qui avaient fait 130 morts. En effet, le symbole de cette tragédie, le théâtre du Bataclan, a été évoqué plusieurs fois par des personnes radicalisées. Ainsi, mi-janvier 2019 un automobiliste avait tenté d'utiliser sa voiture comme un bélier contre la terrasse d'un café dans la commune de Lattes, au sud de Montpellier. Avant de passer à l'acte, il avait appelé le numéro d'urgence des sapeurs-pompiers, pour les informer qu'il allait faire un carnage «comme au Bataclan».

Ensuite début avril 2019, la police française avait interpellé un homme qui avait envoyé des e-mails de menaces à plusieurs préfectures et qui promettait «un Bataclan par semaine» si la France continuait à donner son avis sur les élections en Algérie.

D’après un sondage de l’Ifop publié en novembre 2020 et réalisé en prévision du cinquième anniversaire des attaques terroristes à Paris, 93% des Français n’excluaient pas une réédition du Bataclan.
Une autre étude de l’Ifop pour L’Express, publié fin avril 2021 après l’attaque contre le commissariat de police de Rambouillet, montre à son tour que 29% des personnes interrogées évaluaient l'intensité de la menace terroriste comme «très élevée».

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