Ruée vers les points de vaccination sans rendez-vous après les annonces de Macron – images

© AFP 2024 FRED TANNEAUUn centre de vaccination
Un centre de vaccination - Sputnik Afrique, 1920, 15.07.2021
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Les Français se sont rendus en masse vers les points de vaccination sans rendez-vous ce 14 juillet, alors que se profile une extension du pass sanitaire. Certaines structures ont été débordées.

Alors que des manifestations contre le pass sanitaire ont agité les métropoles françaises ce 14 juillet, la Fête nationale a aussi vu de nombreux centres de vaccination sans rendez-vous pris d’assaut.

De longues files d’attente se sont formées devant les structures dédiées. Les demandeurs ont parfois dû patienter jusqu’à cinq heures avant de recevoir leur injection, comme à Montpellier, précise France Bleu.

Une foule qui a envahi les vaccinodromes, mais aussi les points de vaccinations éphémères, installés dans les centres commerciaux ou sur les lieux touristiques. En Saône-et-Loire, l’agence régionale de santé (ARS) a ainsi dû déployer deux «Vaccibus» pour le 14 juillet, alors que les créneaux des centres de vaccination affichaient tous complet.

Devant l’afflux de demandeurs, certaines structures ont même été forcées de jeter l’éponge, annulant les opérations sans rendez-vous, comme en Gironde.

«Tout le monde se précipite, toutes les plages de rendez-vous ont été prises. On s’organise pour absorber plus de monde, mais on ne peut plus prendre les gens sans rendez-vous pour le moment», explique ainsi à Sud-Ouest Marie-Pierre Renon, directrice adjointe du centre hospitalier Sud-Gironde.

Le couteau sous la gorge

Derrière cette ruée vaccinale se devine la peur de ne pas pouvoir partir en vacances ou de ne plus pouvoir accéder à certaines activités de loisirs, alors qu’une extension du pass vaccinal a été annoncée par Emmanuel Macron.

«Les gens prennent les devants parce qu'ils veulent partir en vacances et profiter des restaurants, des cinémas, des activités sur place… Quand on leur demande pourquoi ils ne se font vacciner que maintenant, ils répondent qu'ils n'ont pas le choix», explique ainsi à France 3 Noëlle Coeuret, cadre départementale de l'Unité mobile de premiers secours (UMPS) à Caen.

Alors que la stratégie du gouvernement est accusée de porter un coup aux libertés individuelles, certains admettent se résoudre à contrecœur à une injection.

«On a le couteau sous la gorge. Je n’avais pas envie. J’ai des petits enfants. J’ai envie de les amener dans les parcs, les cinémas. Si on ne se fait pas vacciner, on est coincés», déclare ainsi une retraitée de Saône-et-Loire à France 3.

L’avant-projet de loi comprenant l’élargissement du pass sanitaire doit désormais être validé par le Conseil d’État, qui rendra son verdict le 19 juillet. La constitutionnalité des mesures annoncées par Emmanuel Macron divise pour l’heure les juristes.

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