«Nous pensons que la voie de la négociation est la meilleure voie possible», a-t-il déclaré lors d'une visite aux professionnels de la filière champenoise à Epernay (Marne) en compagnie du ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie.
«On est en train de continuer d'analyser exactement l'étendue de ce qu'est ce texte, qui est long, en russe, avec des subtilités juridiques et linguistiques. Vraisemblablement ce n'est pas simplement une problématique pour le champagne mais pour d'autres appellations comme par exemple le cognac», a précisé Franck Riester.
Les professionnels du champagne s'inquiètent du contenu d'une loi russe récemment votée qui impose la mention «vin mousseux» sur la contre-étiquette et réserve aux seuls producteurs russes le droit d'afficher le mot «champagne» sur leurs bouteilles, alors que la production française de champagne est censée être protégée par une appellation AOC.
Cette semaine à l'Assemblée nationale, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a envisagé un recours en cas de violation des règles de l'Organisation mondiale du commerce.
«La position du gouvernement est très claire sur ce sujet: le champagne c'est français, et cela vient de la Champagne», a déclaré Julien Denormandie à Epernay.
A ses côtés, David Chatillon, directeur général de l'Union des Maisons de Champagne, a dit tabler sur la bonne volonté des autorités russes dans ce dossier délicat.
«Les autorités russes, on en est convaincus aujourd'hui, n'ont pas cherché à pénaliser le champagne. C'est une loi interne qui vise à réglementer la production de vin russe. On est un peu une victime collatérale et je crois que les autorités russes s'en rendent compte aujourd'hui et d'après ce que l'on sait, elles sont tout à fait ouvertes à la négociation», a-t-il considéré devant la presse. «Donc il ne s'agit pas de partir en guerre contre les Russes, qui sont des amis du champagne».