La maire de Paris l’avait promis. Les jardins d'Éole ont été évacués le 30 juin, mais un groupe important de toxicomanes continue d’errer aux alentours. Plus d’une semaine après, quelle est la situation?
D’après plusieurs témoignages en lignes et vidéos, le problème a été déplacé quelques centaines de mètres plus loin. Évacués de l'espace, les consommateurs de crack sont toujours présents dans le quartier parisien de Stalingrad, dans la rue, les halls d'immeuble et sur les bords du canal.
Plusieurs vidéos montrent des rues de la capitale française jonchées d’ordures laissées par des toxicomanes qui traînent au milieu de cette insalubrité.
«Toujours plus de toxicos devant les jardins d’Éole et toujours plus d’abandon même les éboueurs ont jeté l’éponge. Notre quartier ne nous appartient plus...», a tweeté une riveraine, préoccupée par la situation.
Avis à tous ceux qui penseraient voter pour @Anne_Hidalgo aux #Presidentielle2022 voilà un exemple de ce qu’elle laisse faire sans sa ville. Toujours plus d’abandon et d’insécurité des riverains #saccageparis https://t.co/AZcGvlcRC7
— E2P💉💉 (@zario58) July 8, 2021
D’autres vidéos présentent des centaines de fumeurs errant dans le quartier au milieu de leurs ordures.
le parc #Eole a fermé. Une nouvelle vie dans #paris18 il est 07h30 ... Continue toujours #crack #hidalgoMytho #Hidalgo @EricLejoindre @FrancoisDagnaud pic.twitter.com/fYPlNb8Yu3
— 18 (@geometre18) July 9, 2021
@Collectif191 Une ambiance bon enfant aujourd’hui au jardin d’Eole. pic.twitter.com/zq032P8phx
— Pikachu (@Pikakachuchu75) July 8, 2021
D’après 20 Minutes, le point de vente principal s’est délocalisé au nord du parc, côté rue Riquet.
Les agressions se multiplient
Le porte-parole du Collectif19, composé de riverains du XIXe arrondissement qui luttent contre l’insécurité, l’insalubrité, les incivilités et le crack, raconte au micro de Sputnik que les toxicomanes ont multiplié les agressions contre des résidents du quartier.
«Ils voient bien qu’on les a virés du jardin et on ne leur a pas trouvé de solution. Donc, ils sont dans un état assez tendu et ça se ressent au niveau des riverains, parce qu'ils agressent encore plus les riverains.»
En guise d’exemple, le Collectif poste de nombreux témoignages et vidéos:
d’1 Voisin Agression d'un cycliste début du quai de la Seine : il a été descendu de force puis giflé. Car de CRS juste à côté, type embarqué. URGENCE sécurité à Stalingrad ! @GDarmanin @prefpolice @infernal_stalin @stalingrave pic.twitter.com/b8RozFkIwM
— Collectif19 (@Collectif191) July 8, 2021
Même nos journalistes ne sont plus tranquille pendant nos manif@Anne_Hidalgo @EricLejoindre @FrancoisDagnaud @GDarmanin @JeanCASTEX @EmmanuelMacron @prefpolice @Parisjecoute #Hidalgo @BFMTV @CNEWS @sputnik_fr @Le_Figaro @TF1 @LCI @vpecresse @datirachida @xavierbertrand #hidalgo pic.twitter.com/ugIJHGMM9J
— 🆘 Stop Crack Eole ! (@StopCrackEole) July 7, 2021
Vers plus de salles de shoot?
Confrontée à la présence de toxicomanes dans les rues du Nord-Est parisien et leur agressivité, Anne Hidalgo a annoncé le 7 juillet qu'elle entendait ouvrir «un premier lieu de prise en charge» des consommateurs de crack «dès cet été» dans la capitale.
Depuis plusieurs semaines, la maire socialiste réclame l'ouverture de nouveaux lieux d'accueil des toxicomanes mêlant soins, hébergement et espaces de consommation, alors que l'opposition de droite est vent debout contre ces salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou «salles de shoot», un terme réfuté par l'élue.
Rachida Dati, présidente du groupe LR, accuse Mme Hidalgo d'avoir «fixé les violences, les agressions» et les «viols» autour des jardins d'Éole alors qu'un site «moins dense» à la limite d'Aubervilliers et de Pantin lui avait été proposé.