Les ultra-riches se ruent vers le tourisme spatial. Le 11 juillet, sir Richard Branson, fondateur de Virgin et de Virgin Galactic, devrait embarquer pour un premier vol d’essai avec des passagers de son avion suborbital VSS Unity.
Pour ne pas être en reste, le tycoon Elon Musk –fondateur de Tesla et sous-traitant de la NASA avec sa société SpaceX– a déjà commercialisé en prévente des vols charters vers l’espace! Le ticket coûterait plusieurs millions de dollars. Il donnerait droit à cinq jours en orbite autour de la Terre.
Guerre d’ego ou volonté de se lancer dan un secteur lucratif?
L’ancien vice-président et directeur scientifique d'Airbus et PDG du WARPA Jean-François Geneste n’a «aucun doute que le gouvernement américain est derrière» ces ambitions:
«L’enjeu final, y compris pour le gouvernement américain, c’est la suprématie spatiale. Il y a une armée de l’air et de l’espace aux États-Unis. Les Américains se donnent les moyens, avec ces sociétés de lancement, de concurrencer des pays à plus faibles coûts qu’eux: la Chine et la Russie… Ils préparent l’annexion de l’espace.»
Le scientifique dresse le tableau des enjeux mondiaux:
«Elon Musk a déstabilisé Lockheed Martin et Boeing. Il est en quelque sorte leur successeur. Ainsi, si la pression commerciale, en termes de coûts et de prix, est suffisamment forte, le gouvernement américain a cette capacité que n’a pas l’Europe d’abandonner ses fournisseurs historiques au profit de nouveaux fournisseurs qui sont à la fois moins chers et plus performants.»