Alors qu’un peu plus de 50% de la population (soit 35 millions) ont reçu au moins une injection et 38% affichent un schéma vaccinal complet, l’exécutif multiplie les appels à la vaccination face au variant Delta qui menace de dominer en France.
Un risque majeur
«À l’heure où l’on voit que le Delta est en train d’augmenter dans notre pays et qu’on voit des vagues épidémiques démarrées chez nos voisins, c’est un risque qu’on ne peut pas prendre et qu’ils ne peuvent pas prendre pour eux-mêmes et pour les autres. Ils n’ont pas envie que le pays soit un jour reconfiné, ils n’ont pas envie qu’on vive dans la tension permanente», expose ce 8 juillet Olivier Véran après avoir échangé avec des jeunes au centre de vaccination de l'AccorHotel Arena, à Paris.
«Donc, le vaccin [est] 100% efficace contre le confinement», conclut le ministre.
À l'issue du Conseil des ministres le 7 juillet, Gabriel Attal a indiqué que le variant Delta représente désormais plus de 40% des contaminations en France et que le virus «gagne à nouveau du terrain», vu que le nombre de nouveaux cas a augmenté de plus de 20% en sept jours.
L’immunité collective
Présent aux côtés du ministre de la Santé, le porte-parole a mis en valeur l’importance de la vaccination, reprenant une célèbre citation de l’astronaute américain Neil Armstrong: «un petit pas pour l'homme, un bond de géant pour l'humanité».
«Se vacciner c'est un petit pas pour soi, mais c'est un grand pas pour l'immunité collective», a déclaré Gabriel Attal, plaidant pour l’immunité collective qui sera atteinte, selon les estimations de l’Académie nationale de médecine, quand 80% de la population, adolescents inclus, seront primovaccinés.
Pour le moment, l'objectif des autorités est de vacciner 40 millions de Français en première injection d'ici fin août et de parvenir à 35 millions de schémas vaccinaux complets, soit les deux tiers des adultes.
De la sensibilisation à l’obligation
Depuis plusieurs jours, l’exécutif se penche sur une éventuelle obligation vaccinale pour le personnel médical, projet contesté par certaines personnalités politiques qui pointent une atteinte aux libertés individuelles.
Dans notre bataille contre le virus 7 ordres et 8 fédérations signent à l'unanimité une déclaration pr encourager les professionnels de santé du soin et de l'accompagnement des personnes fragiles à se faire vacciner et s’engagent à aller vers une obligation vaccinale s'il le faut pic.twitter.com/5kLtlaNV3w
— Olivier Véran (@olivierveran) July 7, 2021
Le 7 juillet, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), gendarme des données personnelles, a donné son feu vert pour la transmission aux médecins traitants des listes de leurs patients non vaccinés. L’objectif, c’est de les sensibiliser à la vaccination. Selon l’Académie nationale de médecine, il y a environ 15% des personnes hésitantes en France.
#VACCINATION La CNIL n'est, en principe, pas favorable à la constitution, pour les médecins, de listes de leurs patients non-vaccinés. Elle estime, néanmoins, que le contexte sanitaire peut justifier cette pratique et précise les conditions à respecter 👉 https://t.co/gQaYlyMwor pic.twitter.com/jgie40wCr0
— CNIL (@CNIL) July 7, 2021