Un branle-bas de combat a eu lieu à Malemort où le maire et des gens du voyage se sont accrochés au sujet de caravanes, raconte France Bleu.
Le conflit date de l'été dernier quand une vingtaine d'entre elles avaient été installées sur un terrain de jeux de la commune. Après le refus des gens du voyage de quitter les lieux dans les plus brefs délais, car le terrain proposé à la place ne leur convenait pas, le maire avait non seulement fait venir les gendarmes, mais aussi menacé de faire intervenir un agriculteur avec tracteur et lisier.
Il s’allonge
Ce 7 juin, il a décidé de faire barrage avec son corps devant l'entrée de l’aire de jeux des Bourriottes pour bloquer une trentaine de caravanes.
Portant une cravate, un costume et une écharpe tricolore, il s’est allongé au sol:
«Je ne céderai pas d’un millimètre. Je représente la population de Malemort qui en a marre de payer des impôts pour des infrastructures et qu’elles soient bafouées par des gens qui ne respectent pas la loi, alors qu’il y a des aires de passage pour les gens du voyage qui sont à leur disposition. Et moi quand un camping ne me convient pas je vais dans un autre, je ne vais pas sur un terrain de sport pour enfreindre la loi», a-t-il déclaré.
Un accord trouvé
Bien qu’il dise comprendre leur envie de ne pas s'installer en terrain inondable comme l'aire de Saint-Pantaléon-de-Larche, proposée auparavant, le terrain de jeux des Bourriottes l’est aussi.
Néanmoins, un accord a été trouvé et l’édile a pu finalement se relever.
L’aire de camping-car de Donzenac a été ouverte pour les accueillir contre paiement de leur emplacement le temps du séjour.
Le maire a précisé qu’«ils vont rester une petite semaine probablement.»
Problème similaire
Une situation similaire s’est produite en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un camp non autorisé de gens du voyage a occupé le 6 juillet un terrain à Mandelieu-La Napoule. «Au nom de la santé publique», le maire Sébastien Leroy a pris un arrêté pour évacuer leurs caravanes en raison du «grave danger inhérent à la pollution d’eau potable des Termes à Mandelieu-La Napoule» et des «conditions sanitaires déplorables et risques effectifs de pollution».
Les caravanes ont été priées de quitter les lieux sous 24 heures sous peine de saisie du préfet des Alpes-Maritimes.