Il s’agissait du premier test politique majeur pour le Premier ministre Naftali Bennett, qui dirige depuis près d'un mois une coalition hétéroclite comprenant, outre son parti ultranationaliste, des partis de gauche, du centre, de droite et un parti représentant la minorité arabe.
Avec 59 pour et 59 contre (sur 120), Naftali Bennett n'a pas réussi à obtenir une majorité simple pour prolonger cette loi sur la citoyenneté et l'entrée en Israël. Le vote à la Knesset met ainsi en lumière la fragilité de son gouvernement qui ne possède qu’une courte majorité au Parlement (62 sièges sur 120).
Cette loi a été promulguée pour la première fois en 2003, à titre temporaire, au plus fort de la deuxième intifada (soulèvement) dans les territoires occupés.
Selon ses partisans, les conjoint(e)s palestiniens de citoyen(ne)s israéliens profitaient de leur statut juridique pour mener des attaques contre Israël.
Cette loi a depuis été prolongée chaque année, notamment par l'ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, désormais chef de file de l'opposition.
Netanyahu, qui présente le gouvernement Bennett comme une menace pour la sécurité d'Israël, a cette fois voté contre.
Plusieurs élus des partis de la coalition ont également voté contre le renouvellement de la loi, dont un membre du parti de Bennett.