Quand Édouard Philippe prédisait en 2018 «un virus qu’on n’a pas vu venir» – vidéo

© AFP 2024 THOMAS COEXÉdouard Philippe
Édouard Philippe - Sputnik Afrique, 1920, 05.07.2021
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Premier ministre en 2018, Édouard Philippe avançait que «dans cinq ans» on lui reprocherait «de ne pas avoir augmenté les efforts dans la recherche médicale, parce qu’il y aura un virus qu’on n’a pas vu venir». Une prédiction faite dans le 3e volet du documentaire «Édouard, mon pote de droite» de Laurent Cibien.

Des angoisses qu’un homme de pouvoir peut ressentir en exerçant ses fonctions aux projets du futur. L’actuel maire du Havre et ancien Premier ministre s’est livré devant la caméra de son ami et journaliste Laurent Cibien dans le documentaire «Édouard, mon pote de droite».

Dimanche 4 juillet, France 5 a diffusé la troisième et dernière partie de ce documentaire qui revient sur l’ascension de l’homme politique préféré des Français, selon plusieurs baromètres réalisés cette année.

«Un virus qu’on n’a pas vu venir»

Tandis que la pandémie de coronavirus sévit toujours, une séquence de l’épisode «Aux manettes», tournée en 2018, marque par sa justesse. Le Premier ministre de l’époque y évoque «un virus» qui pourrait frapper la France dans quelques années.

Laurent Cibien aborde la responsabilité politique de son «pote de droite» et les enjeux environnementaux.

«Sur le réchauffement climatique, ça peut arriver de se dire peut-être que dans cinq, 10, 20 ou 30 ans, on va me reprocher de ne pas avoir assez agi à ce moment-là, parce que c’était le moment de prendre des décisions?» lance le Premier ministre de l’époque.

Il assure alors qu’il y pense «tous les jours».

«Mais pas seulement sur ce sujet-là. Je me dis peut-être que dans cinq ans, on me reprochera de ne pas avoir augmenté les efforts dans la recherche médicale, parce qu’il y aura un virus qu’on n’a pas vu venir», poursuit Philippe.

Vers la présidence?

L’homme politique a quitté Matignon en juillet 2020 au sommet de sa popularité, selon des sondages de l’époque, alors que la France entrait dans une crise sanitaire liée au coronavirus. Dans «Aux manettes», qui le met en scène à cette époque, Édouard Philippe a recours à une allégorie pour décrire les sentiments qu’il éprouve face à la gestion de cette crise:

«J’ai l’impression de conduire un car, j’ai du monde derrière, j'ai un frein sur deux qui fonctionne pas, il y a du brouillard, du verglas, on est sur une route de montagne, et t’as cinq types dans le car qui te disent qu'il fallait aller à gauche, à droite, et d'autres qui te disent de pas se planter.»

Celui qui a sorti au mois d’avril son livre «Impressions et lignes claires», coécrit avec son conseiller Gilles Boyer, est également interrogé par Laurent Cibien sur ses ambitions présidentielles. Si au début de sa carrière, Philippe balayait l’idée d’un revers de main, aujourd’hui elle pousse l’intéressé à se poser la question.

«Ce n’est pas une question légère, c’est une question assez compliquée», répond-il.

Début juin, Le Parisien évoquait des «doutes» concernant le soutien d’Édouard Philippe à Emmanuel Macron.

«Il est ambigu et refuse de dire s’il apportera un soutien ferme à Macron pendant la présidentielle. Donc, oui, le doute est permis», écrivait le quotidien.

Citant deux de ses sources, le média avançait qu’il n’existe actuellement pas «de relations particulières» entre Macron et Philippe, mais que le Président aura «sûrement très envie» de décorer son ancien Premier ministre. La cérémonie de remise de la Légion d’honneur avait d’ailleurs été reportée deux fois à cause de la pandémie, avant de finalement avoir lieu le 16 juin.

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