Le fragile gouvernement minoritaire de centre-gauche de Löfven s'est effondré en juin après le retrait du Parti de gauche de la coalition au pouvoir, en réponse à des projets visant à assouplir les dispositifs d'encadrement des loyers, un plan abandonné ensuite.
Stefan Löfven a démissionné le 28 juin dernier mais le président du parlement de Stockholm, Andreas Norlén, l'a de nouveau chargé jeudi de mener des consultations en vue de former un gouvernement après l'échec des pourparlers menés par le chef du parti des Modérés (centre droit, opposition), Ulf Kristersson, pour former une coalition capable de réunir une majorité parlementaire.
Le vote de mercredi au sein d'un parlement très fragmenté depuis les dernières législatives de 2018 s'annonce délicat pour Stefan Löfven, alors que les partis susceptibles de l'appuyer multiplient les demandes contradictoires en échange de leur éventuel soutien. S'il n'obtient pas de majorité, des élections législatives anticipées pourraient être convoquées.
«Même si la situation est difficile, la Suède a besoin d'un gouvernement fort et déterminé», a déclaré Stefan Löfven lors d'une conférence de presse.
«Les Suédois ne veulent pas d'élections anticipées. Ils veulent de la stabilité et de la sécurité», a ajouté le responsable social-démocrate, qui est âgé de 63 ans et dirigeait le gouvernement depuis 2014 avant sa démission.
Le Premier ministre désigné va tenter de rebâtir une coalition autour des sociaux-démocrates et des écologistes.
«Stefan Löfven a une solution qui peut être tolérée par le Riksdag (parlement)», a estimé Andreas Norlén.
Si Stefan Löfven peut éviter qu'une majorité vote contre sa nomination comme Premier ministre, il lui manque encore le soutien nécessaire pour faire adopter son projet de budget au parlement, sa priorité des prochains mois.
En cas de rejet de son budget, il a menacé de présenter à nouveau sa démission.