Dans le sillage de l’incident impliquant le HMS Defender qui a violé la frontière russe au sud de la Crimée le 23 juin, le porte-parole de Vladimir Poutine a souligné que «le destroyer n'était qu'un instrument de provocation». Il a rappelé les paroles du Président expliquant que de cette manière certains points faibles dans l'intégrité de la frontière et dans le système de riposte étaient explorés.
«Je pense que nos services de renseignement savent qui a pris la décision. Mais, bien sûr, je pense qu’au fond, des opérations pareilles sont planifiées par des camarades d'outre-mer», a déclaré Dmitri Peskov dans une interview accordée au programme Moscou.Kremlin.Poutine.
Sans avoir envie de discuter de «scénarios apocalyptiques», le porte-parole a cependant indiqué que si des situations pareilles se répètent, «la réaction de la Russie sera dure».
«Et surtout, comme l'a dit le Président, les informations que les avions de reconnaissance ont reçues n'étaient pas celles qu'ils allaient recevoir, c'étaient les données que la partie russe a considéré nécessaire de fournir», a-t-il ajouté.
L’incident criméen
Le vaisseau a ensuite quitté les eaux russes, mettant fin à l’incident, selon la Défense russe. Londres a démenti les déclarations de Moscou, assurant qu’«aucun coup de semonce n’a été tiré vers le HMS Defender» et rejetant «l’affirmation selon laquelle des bombes ont été larguées sur sa trajectoire».
Lors de sa séance de questions-réponses avec la population ce mercredi 30 juin, Vladimir Poutine a indiqué que la «provocation» au large de la Crimée impliquait non seulement les Britanniques, mais aussi les Américains. Dans le même temps, il a estimé que la réaction russe au passage du HMS Defender dans ses eaux territoriales n'avait pas placé le monde au bord d'une guerre d'envergure.