Le problème des rodéos urbains persiste dans l’Hexagone. Des civils ainsi que des fonctionnaires de police finissent parfois percutés ou renversés, volontairement ou non. Ainsi, un policier de la brigade anticriminalité (BAC) a été gravement blessé lors d’une intervention pour des tirs de mortiers et des rodéos urbains à Besançon, dans le Doubs, rapporte la police nationale sur son compte Twitter.
[#Soutien]
— Police Nationale 25 (@PoliceNat25) July 2, 2021
Intervention hier à #Besançon pour tirs de mortiers et rodéos urbains.@PoliceNat apporte tout son soutien au 👮♂️de la #Bac gravement blessé alors qu'il tentait d'interpeller un individu.
➡️Sûreté départementale mobilisée sur l'enquête. pic.twitter.com/RaMjdKZWui
Selon L’Est républicain, l’accident, dont les détails ne sont pas encore connus, a eu lieu dans la nuit du 1er au 2 juillet dans le quartier de Saint-Claude.
«Au moment de poser pied à terre pour évaluer la situation, le policier a été renversé par un engin sur lequel se trouvaient un ou deux individus», a raconté Yves Cellier, directeur départemental de la sécurité publique du Doubs, cité par l’Est républicain.
Une enquête a été ouverte pour trouver le ou les auteurs et confiée à la sûreté départementale.
D’après le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux, le blessé âgé de 38 ans a été sérieusement touché à la jambe et devrait subir une «lourde opération».
Un problème qui persiste
Ce n’est pas la première fois que le quartier de Saint-Claude est touché par le fléau des rodéos urbains.
Mi-juin, deux riverains avaient été roués de coups par plusieurs individus adeptes de rodéos urbains après avoir osé protester contre les nuisances occasionnées.
Pour mettre fin à ce phénomène, Gérald Darmanin a demandé dans une note confidentielle envoyée à Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale, de mettre en place de nouvelles mesures coercitives dans les «lieux les plus touchés». Il a ainsi exigé une cinquantaine d’opérations de contrôle et de «saisir systématiquement les deux roues».
En outre, d’après un sondage de l’Institut Consumer Science & Analytics (CSA) réalisé pour CNews en juin, environ huit Français sur 10 (78%) souhaitent que la police fasse tout pour arrêter les auteurs de rodéos urbains. Tandis que le reste des interrogés, soit 22%, veut que les courses-poursuites soient interdites aux policiers «car cela peut entraîner des accidents graves pour les conducteurs des 2 roues concernés».