A l'heure des grands départs en vacances, d'autres ont déjà la tête à la rentrée. La «task force vaccination» du gouvernement est ainsi dans l'«anticipation» des «grands enjeux de l'automne», au nombre de sept à ce stade, d'après ce document présenté vendredi après-midi aux syndicats de soignants et aux fédérations hospitalières.
Plusieurs ne sont pas du ressort du pouvoir politique, comme «la diffusion de nouveaux variants», «l'arrivée de nouveaux vaccins» ou la «nécessité d'assurer une troisième injection» pour certaines personnes.
D'autres sont au contraire à sa main, comme le «maillage territorial» des centres de vaccination, le «soutien de la demande» (via notamment les dispositifs dits «d'aller-vers») et le «passage en ville» du vaccin Pfizer (attendu en septembre chez les médecins et pharmaciens).
Ou encore «le déploiement de la vaccination en milieu scolaire (collèges et lycées) lors du premier trimestre de l'année scolaire», qui ne semble pourtant pas faire consensus au sein de l'exécutif.
«Une charge de plus»
Le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, s'est en effet montré réservé sur le sujet jeudi: «Nous ne l'excluons pas, mais ce n'est évidemment pas mon souhait principal parce que ça crée une charge de plus et ça peut donc troubler le cours normal de l'organisation des établissements», a-t-il déclaré sur France Info.
«Ce qui est très important, c'est que les vaccins aient lieu dès ce moment même», a-t-il ajouté, soulignant que «plus tout le monde arrivera vacciné à la rentrée, plus cela permettra d'avoir une année scolaire sereine».
Contacté, le cabinet d'Olivier Véran n'a pas souhaité commenter ou préciser ce «document de travail» produit par le ministère de la Santé.
A ce jour, plus de 670.000 adolescents ont déjà été vaccinés, soit 13,4% des 12-17 ans, selon les dernières données disponibles, arrêtées au 30 juin.