Deux semaines après le sommet Poutine-Biden, l’événement fait toujours écho. Ce vendredi, Emmanuel Macron s’est entretenu par téléphone avec son homologue du Kremlin pour aborder les résultats du premier tête-à-tête russo-américain depuis l'entrée en fonction de l'actuel résident à la Maison-Blanche.
«Suite à l’intérêt qu'y a porté Emmanuel Macron, Vladimir Poutine a fait part du bilan du sommet russo-américain qui a eu lieu le 16 juin à Genève», a annoncé le Kremlin dans un communiqué.
Dialogue UE-Russie
Une semaine après la rencontre de Genève, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont indiqué qu'ils souhaitaient organiser une entrevue avec Vladimir Poutine pour traiter de sujets majeurs pour l'UE. Or, leur volonté s'est toutefois heurtée à un refus de plusieurs membres de l'Union, au grand dam de la chancelière allemande.
Le sujet de ce dialogue a de nouveau été abordé lors de la conversation entre les Présidents français et russe, ce dernier se disant ouvert à la discussion.
«Les relations constructives et prévisibles entre la Russie et l’UE, le retour à un dialogue normal et basé sur le respect pourraient contribuer à répondre aux enjeux de cybersécurité, terrorisme, santé, climat et conflits régionaux», indique la présidence russe. Elle ajoute que Moscou «y est prêt, si l’UE fait preuve d’intérêt en retour»
Selon l'Élysée, Emmanuel Macron a pour sa part rappelé la volonté de la France qu'une relation plus confiante puisse s'instaurer entre l'Union européenne et la Russie.
Situation en Ukraine
Les Présidents ont par ailleurs évoqué la situation en Libye et la crise en Ukraine, alors que le conflit dans le Donbass commencé en 2014 s’éternise. Dénonçant des actions «destructrices» de la part de Kiev, le Kremlin a encore une fois appelé au respect des accords de Minsk, prônant un dialogue direct entre le pouvoir ukrainien et les régions qui ont échappé à au contrôle de ce dernier.
Abordant la question du Haut-Karabakh, Vladimir Poutine a appelé l’UE, et notamment la France, à s’impliquer davantage pour améliorer la situation humanitaire dans les zones ravagées par le conflit.