Être sans masque au bureau, ce n’est pas pour tout de suite

CC BY 2.0 / Adrian Widak / Face MaskUn masque de protection chirurgical
Un masque de protection chirurgical - Sputnik Afrique, 1920, 02.07.2021
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Même si la France est entrée dans la dernière étape de son déconfinement, l’annulation du port du masque à l’intérieur n’est pas à l’ordre du jour dans l’immédiat, selon la ministre du Travail, qui évoque toutefois «des réflexions en cours» quant à l’assouplissement de cette mesure.

Invitée le 1er juillet sur France Inter, Élisabeth Borne a été interrogée par une auditrice quant aux perspectives d’annulation de la règle du port du masque au bureau si l’ensemble des salariés sont vaccinés.

Cette restriction reste obligatoire en entreprise dans les espaces de travail à plusieurs, a précisé la ministre du Travail en estimant que l’objectif est d’encourager les Français à se faire vacciner.

«Plus on aura de bonus quand on sera vacciné, mieux ce sera. On est en train de réfléchir à cette situation: si tout le monde est vacciné, est-ce qu’on peut assouplir? Ce sont des réflexions qui sont en cours.»

Face aux variants qui circulent, Élisabeth Borne a appelé à rester très prudents.

«On accélère la vaccination. Jusqu’à présent, on n’a pas de perspectives de supprimer le masque en entreprise. On évaluera en fonction de la situation sanitaire et de la vaccination», a expliqué la ministre concernant l’idée de revenir au bureau avec ou sans masque.

Le variant Delta se répand

Alors que la France a entamé, le 30 juin, sa dernière étape du déconfinement, le variant dit «indien» (Delta) devient préoccupant. D’après les données publiées le 1er juillet par Santé publique France, sur la semaine du 22 au 28 juin, plus du quart des tests positifs ont fait apparaître la mutation L452R, caractéristique du variant Delta. «Une grande majorité d'entre eux» sont des cas de ce variant, ajoute Santé publique France.

Ce 2 juillet, l’infectiologue suisse et président de la mission indépendante sur l’évaluation de la gestion de la crise en France, Didier Pittet, a jugé, sur Radio Classique, que «la situation de septembre se joue maintenant»:

«Il faudrait maintenant 80 à 90% de personnes vaccinées pour être protégés contre les variants. Il y a indéniablement un risque de 4e et même de 5e vague», croit-il.

Les autorités françaises veulent miser sur la vaccination obligatoire pour les soignants, le Premier ministre envisageant un projet de loi à ce sujet. Dominique Le Guludec, présidente de la Haute Autorité de santé, a mis en garde ce 2 juillet contre «une menace [qui est] celle du variant Delta». À ce titre, «il faudra envisager la vaccination obligatoire pour tous» en fonction de l’évolution de l’épidémie, estime-t-elle au micro de BFM TV.

«On a le choix à l'automne de se retrouver avec un pic épidémique ou on a le choix de se faire massivement vacciner.»

 

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