La mer Noire a fait l’actualité pour ses récentes frictions navales. En effet, depuis ce lundi 28 juin et pour une période de 13 jours, ont lieu des manœuvres navales Sea Breeze, co-organisées par Kiev et Washington dans la partie ukrainienne de la mer.
C’est en rejoignant ces exercices le 23 juin dernier qu’un destroyer britannique a violé les eaux territoriales criméennes, territoire dont l’Occident ne reconnaît pas le rattachement à la Russie, malgré le référendum d’autodétermination de 2014. Une violation de frontière qui a donné lieu à des tirs de sommation russes.
Vladimir Poutine n’a pas manqué de commenter cette situation lors de son grand oral du 30 juin. Après avoir expliqué qu’en signe d’apaisement vis-à-vis des Occidentaux, Moscou avait cessé ses manœuvres terrestres à la frontière ukrainienne, il a fustigé la réaction de ceux-ci: «au lieu de répondre positivement […], ils se sont présentés à nos frontières.»
Des incidents qui illustrent bien les tensions dans la zone, que Washington semble vouloir contester à Moscou, alors que la mer Noire sert depuis des siècles à la projection de la Russie vers le sud.
Mais de plus, cette mer fermée, située à la jonction de l’Asie et l’Europe, de la Russie et du Moyen-Orient, est un véritable carrefour pour les échanges économiques et énergiques. La présence de gisements de gaz et de pétrole en mer Noire, explique aussi les implications occidentales et les controverses croissantes envers la Russie dans cette zone maritime.
Analyse de la géopolitique énergétique de la mer Noire en carte.