La Chine met sévèrement en garde les puissances étrangères lors du centenaire du Parti communiste

© REUTERS / Carlos Garcia RawlinsLe Président chinois Xi Jinping lors du 100e anniversaire du Parti communiste chinois, le 1er juillet 2021 à Pékin
Le Président chinois Xi Jinping lors du 100e anniversaire du Parti communiste chinois, le 1er juillet 2021 à Pékin - Sputnik Afrique, 1920, 01.07.2021
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Lors de son discours célébrant le centenaire du Parti communiste chinois, Xi Jinping a mis l’accent sur l’union du peuple et la puissance militaire du pays. Il a lancé un message d’avertissement aux puissances étrangères, dans un contexte tendu avec les États-Unis et l’Occident.

En juillet 1921 naissait le Parti communiste chinois, inspiré du mouvement révolutionnaire russe de 1917. Ce jeudi 1er juillet 2021, son secrétaire général Xi Jinping a célébré le centenaire de celui-ci, désormais fort de 95 millions de membres. Sur la place Tiananmen à Pékin, il a orienté une partie de son discours contre ses adversaires, sans les nommer.

«Nous ne permettrons jamais à quelque force étrangère de nous malmener, nous oppresser, ou de nous asservir», a-t-il déclaré, évoquant la «fierté» et la «confiance» de son peuple. «Quiconque essaierait de le faire se heurterait à la grande muraille d’acier forgée par plus de 1,4 milliard de Chinois», a-t-il ajouté.

Il a également promis de renforcer l’armée et de la moderniser «à des normes de classe mondiale». Enfin, il a rappelé l’objectif de «réunification pacifique» de l’île de Taïwan, autour de laquelle il renforce sa présence militaire depuis plusieurs mois.

Quelles puissances étrangères?

Taïwan est nettement soutenu par les États-Unis et l’Occident. Début juin, Washington y a envoyé trois sénateurs, sous couvert de visite humanitaire en période Covid. Une visite vue comme une provocation par Pékin. La semaine suivante, le G7 publiait une déclaration sur la nécessité de maintenir la paix et la stabilité autour de l’île, gouvernée indépendamment de la Chine, mais revendiquée par cette dernière.

De plus, la politique étrangère de Joe Biden a clairement identifié la Chine comme l’«axe du mal» avec la Russie, tout en poussant à une enquête sur l’origine du Covid, là encore perçue comme une provocation. Ces tensions s’étendent également à l’Otan, à l’image de la déclaration de son secrétaire général Jens Stoltenberg selon lequel la Chine «ne partage pas nos valeurs». Lors de son sommet du 14 juin, l’Alliance a dénoncé les «défis systémiques» posés par les ambitions chinoises.

Mers de Chine

En mars, Biden a tenu une réunion avec le Japon, l’Inde et l’Australie, le «Quad», pour chercher à contrebalancer la puissance chinoise en mers de Chine méridionale et orientale. L’US Navy a également multiplié les incursions dans les mers de Chine, parfois dans des eaux contestées par Pékin, sous la forme de missions de routine. Un projet de flotte permanente dans le Pacifique est aussi en cours d’étude, d’après Politico, et toujours dans le but de contrer la Chine dans la région.

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