«Le temps où le peuple chinois pouvait être foulé aux pieds, où il souffrait et était opprimé est à jamais révolu», a lancé Xi Jinping depuis la porte Tiananmen. À l’occasion du centenaire du Parti communiste chinois, le président chinois revanchard s’est félicité ce 1er juillet de l’essor «irréversible» de l’Empire du Milieu.
Les piliers de cette stratégie de «renaissance de la nation chinoise»? Hugues Eudeline, historien, spécialiste de la Chine maritime, en évoque deux: la création d’un «socialisme aux caractéristiques chinoises» et une «modernisation» à marche accélérée. Un processus qui marque son «retour au premier rang des premières puissances mondiales tant militaires qu’économiques» afin de «reprendre la place qu’avait la Chine en 1820, à l’époque de l’empire Qing». Si Pékin devrait ravir à Washington la place de leader économique mondial d’ici à 2030, la flotte militaire chinoise égale «déjà largement en tonnage la marine américaine». En 2049, centenaire de la prise de pouvoir du PCC, le leadership mondial sera-t-il chinois?
Lignes rouges –Jean-Baptiste Mendes reçoit Hugues Eudeline, ancien commandant de sous-marin, vice-président de l’Institut Jacques-Cartier, spécialiste de la marine chinoise et des violences maritimes.