Après la mort dans un village du gouvernorat de Sohag d’un Égyptien, qui avait prétendu toute sa vie être très pauvre, sa famille a vécu un véritable choc, relate le journal Gulf Today. Il s’est avéré que l’homme avait une importante fortune.
Ayant reçu une lettre d’une banque environ un mois après le décès de son père, son fils a estimé que le courrier pourrait concerner des obligations pécuniaires que son parent aurait pu avoir envers l’établissement. Une conclusion évidente, car le défunt avait affirmé être nécessiteux toute sa vie et avoir même des dettes pour justifier l’incapacité de soutenir financièrement sa famille, a indiqué Gulf Today.
Le jeune homme s’est rendu dans la banque pour informer l’institution financière du décès de son père et essayer de régler de potentiels problèmes. À son immense surprise, le fils a appris que son parent avait des dépôts bancaires pour un montant de 22 millions de livres égyptiennes (environ 1,25 million d’euros). Le nouvel héritier d’une grande fortune a été tellement choqué qu’il a perdu connaissance à la banque, selon le journal.
L’héritage, dont les formalités de réception ont été initiées par la famille de ce sans-le-sou imaginaire, aurait pu être établi grâce au travail de l’Égyptien décédé dans des pays de Golfe, explique le média.
Pauvreté comme séquelle de la pandémie
Le coup de chance, dont cette famille égyptienne peut se féliciter, est décrit sur fond de prévisions alarmantes de la paupérisation globale liée à la pandémie de coronavirus et ses effets socio-économiques.
L’Onu a prévenu fin 2020 que l’année en cours risquait de «s’annoncer comme une catastrophe humanitaire» et a appelé les pays les plus riches à aider les pays en développement à combattre la pandémie pour que ces derniers ne sombrent pas dans un chaos de pauvreté et de famine.
Ce problème est d’ailleurs également présent dans les nations les plus aisées du monde.
Confrontée à une crise sanitaire sans précédent, la France peut enregistrer une augmentation importante des personnes sous le seuil de pauvreté pour même franchir la barre des 10 millions de pauvres en 2020, selon le rapport annuel du Secours catholique publié à la fin de l’année dernière.
Une étude plus récente, présentée en mai dernier par le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale au Premier ministre français Jean Castex, a confirmé ces préoccupations. Le document a constaté que la pandémie de Covid-19 avait «occasionné une aggravation d'une condition déjà dégradée, autant que l'exposition de nouveaux publics à la pauvreté». Alors que les statistiques nationales en la matière ne seront connues que fin 2021, les experts ont annoncé que la crise sanitaire avait «agi autant comme un révélateur que comme un accélérateur de la pauvreté» en France.