L’Inde préoccupée par l’absence de reconnaissance de son vaccin par l’UE

© AFP 2023 NARINDER NANUA medical worker inoculates a man with a dose of the Covishield, ChAdOx1 nCoV-19 coronavirus vaccine, at a civil hospital in Ajnala village, about 28 km from Amritsar on April 1, 2021
A medical worker inoculates a man with a dose of the Covishield, ChAdOx1 nCoV-19 coronavirus vaccine, at a civil hospital in Ajnala village, about 28 km from Amritsar on April 1, 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 29.06.2021
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Alors que les Européens s’apprêtent à mettre en place à partir du 1er juillet le certificat vert numérique pour faciliter les déplacements au sein de l'UE, le Serum Institute of India se demande pourquoi l’UE n’a pas encore inclus dans sa liste le Covishield, une version indienne du Vaxzevria d'AstraZeneca.

Le Serum Institute of India (SII), le plus grand fabricant de vaccins au monde en volume, demande une autorisation d'urgence à l'Union européenne pour son Covishield, une version indienne du médicament développé par AstraZeneca, écrit la BBC en se référant à ses sources.

Bien qu’il s’agisse d’un analogue au Vaxzevria d'AstraZeneca déjà injecté aux Européens, le Covishield ne figure pas sur la liste des vaccins autorisés par l'Agence européenne des médicaments (EMA). Les Indiens et ceux immunisés avec ne pourront donc pas entrer dans l’Union européenne après l’introduction des certificats verts numériques.

Le PDG du SII, Adar Poonawalla, a annoncé lundi sur Twitter que son entreprise espérait «résoudre bientôt cette question à la fois avec les régulateurs et au niveau diplomatique avec les pays» car il se rend compte que beaucoup de ses compatriotes vaccinés sont «désormais confrontés à des problèmes de voyage dans l'UE».

L’EMA réagit

Contacté par l'agence Asian News International (ANI), un responsable de l’UE a déclaré mardi que l’EMA n'avait reçu aucune demande d'approbation du Covishield.

«L'EMA n'enquête pas seule sur les nouveaux médicaments, à moins que les sociétés concernées ne le lui demandent», a-t-il déclaré.

Le responsable n’a pas exclu qu’en fonction de l'évolution de la situation sanitaire, les États membres puissent lever progressivement les restrictions de voyage temporaires imposées aux personnes en provenance d’Inde.

Une discrimination?

Début juin, le ministre de la Santé, Vardhan Harsh, a exprimé «la préoccupation et la ferme opposition de l'Inde» aux passeports vaccinaux à ce stade de la pandémie.

«Avec une couverture vaccinale de la population encore faible dans les pays en développement par rapport aux pays développés, une telle initiative pourrait s'avérer très discriminatoire», a-t-il souligné.

L’Union africaine préoccupée

Compte tenu du fait que le Covishield a été distribué aux pays africains dans le cadre de l'initiative Covax, le mécanisme mondial de fourniture de vaccins aux pays pauvres, l'Union africaine a également critiqué la décision de l'UE de ne pas l’inclure dans sa liste.

Dans un communiqué publié lundi 28 juin l’Union africain évoque des «inégalités d'accès aux certificats verts».

Cette non-reconnaissance met en danger le «traitement équitable des personnes ayant reçu leurs vaccins dans les pays bénéficiant de l’initiative Covax soutenue par l'UE, y compris la majorité des États membres de l'Union africaine (UA)», indique le document.

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