Depuis 10 ans, Albin Michel publie les essais d’Éric Zemmour, notamment les succès commerciaux Le Suicide français et Destin français. Mais cette collaboration vient de prendre fin, à en croire l’annonce de l’éditorialiste ce lundi 28 juin, lequel doit désormais trouver un nouvel éditeur pour son prochain ouvrage qu’il a «quasiment terminé».
«Je suis un peu perturbé», reconnaît-il sur CNews. «J’ai reçu la semaine dernière une lettre de mon éditeur Albin Michel annonçant qu’il ne souhaitait plus m’éditer», ajoute-t-il.
Les raisons évoquées seraient l’élection présidentielle de 2022 et le contexte politique de manière générale. Son livre devait sortir «entre la mi-septembre et fin septembre».
D’après Le Point, l’essayiste s’apprête à faire cette annonce plus officiellement ce mardi à travers un communiqué: «Albin Michel rompt unilatéralement sa relation commerciale avec Éric Zemmour au mépris du contrat qui les lie […] Juste à l'entrée de la grande torpeur de l'été, le moment ne pouvait pas être mieux choisi pour torpiller le livre très attendu qu'Éric Zemmour devait faire paraître à la rentrée de septembre».
Toujours selon l’hebdomadaire, il a jusqu’à fin juillet pour trouver un autre éditeur s’il souhaite sortir son livre à la période prévue.
Quel contenu?
En août 2020, la directrice éditoriale «non-fiction» d’Albin Michel, Lise Boëll, s’était pourtant montrée enthousiaste dans Valeurs actuelles quant au prochain essai du polémiste.
«Ce sera un ouvrage extrêmement puissant, je n’ai pas peur d’affirmer qu’il connaîtra le même succès d’édition que Le Suicide français».
Ce livre paru en 2014, une analyse des 40 années qui ont suivi la mort du générale de Gaulle et qui ont, selon lui, «défait la France», s’est vendu à plus de 500.000 exemplaires.
«L’ADN et la construction seront les mêmes que ceux du Suicide: il reprend la chronologie en 2006 et poursuit jusqu’à aujourd’hui», décrivait l’éditrice.
«Éric apporte une dimension très personnelle, comme il l’avait esquissé dans l’introduction du Destin français. Il ouvre des portes qui étaient jusqu’à présent restées fermées».
Présidentielle
Tandis qu’Éric Zemmour entretient toujours le mystère autour de sa candidature à la présidentielle, ses soutiens se sont mobilisés partout en France en accrochant des affiches «Zemmour Président». À la mi-juin, un sondage Ifop pour Le Point le créditait à 5,5% d’intentions de vote au premier tour. Mais un autre sondage Ifop pour Livre noir, média en ligne pour lequel il avait accordé un long entretien vidéo, a mesuré son potentiel électoral à 18% (13% de «probablement» et 5% de «certainement»).
