Ces arguments de LREM pour relativiser leur débâcle aux régionales

© REUTERS / CHRISTIAN HARTMANNÉlections régionales et départementales 2021 en France
Élections régionales et départementales 2021 en France - Sputnik Afrique, 1920, 29.06.2021
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Le lendemain du second tour des régionales, LREM, qui n’a décroché aucune région métropolitaine dans un contexte d’abstention massive, avance des hypothèses pour expliquer sa faible performance et chercher à relativiser son échec.

Les scrutins du 20 et 27 juin ont été marqués par la faible performance des listes de La République en Marche et une abstention abyssale. LREM avance des explications.

Au lendemain du second tour des régionales, lors d'une réunion au sein du bureau exécutif de LREM, Jean Castex a estimé que «les Français avaient la tête ailleurs» et que «l'abstention n'a pas été contestataire, le vote a été conservateur», selon l’AFP. Il a ajouté que «les difficultés et les défaites font partie de la vie politique».

«La question, c'est comment en tirer des choses positives. Personne n'ignorait que c'était une élection difficile», a-t-il poursuivi.

Une mauvaise implantation?

Selon le ministère de l’Intérieur, le taux de participation définitif au second tour a été de 34,69%, légèrement au-dessus de celui du premier (33,28%). L’abstention a dépassé les 60%, un record.

Dans ce contexte, les présidents sortants ont été réélus, à l’exception de La Réunion. Si le Rassemblement national n’est pas parvenu à gagner une région, LREM n’en a décroché aucune en métropole non plus.

Pour expliquer ce mauvaise score, certains membres LREM ont avancé des difficultés à s’implanter à l'échelle locale.

«Le projet du Président, c'était de refonder le débat démocratique, de dépasser le vieux clivage droite-gauche. Nous l'avons fait à l'échelle nationale mais implanter cette offre politique nouvelle à l'échelle locale prend plus de temps», a remarqué Emmanuelle Wargon, ministre en charge du Logement et tête de liste dans le Val-de-Marne, citée par Franceinfo.

L’argument est soutenu par le Premier ministre qui a également noté lors d'une réunion que le parti présidentiel «n'a pas une implantation locale forte et ces élections nécessitent la connaissance du terrain».

Quant à Emmanuel Macron, qui aspirait à renouveler la vie politique au début de son mandat, il a fait savoir qu’il ne procéderait pas à des remaniements au sein du gouvernement. Un jour après les élections il a quand même déclaré que tous les partis politiques devaient tirer les leçons de cette faible participation.

Manifestation de mécontentement

Les résultats d’un sondage réalisé le jour du scrutin contredisent pourtant l’hypothèse de la «tête ailleurs».

La première raison tient à ce que les électeurs entendaient manifester leur mécontentement à l'égard des politiciens en général, a montré une enquête Ipsos/SopraSteria pour France Télévisions, Radio france et LCP/Public Sénat.

27% des électeurs ont ainsi répondu qu’ils voulaient exprimer ce mécontentement, 23% ont dit qu’aucun candidat n'avait réussi à leur plaire. Et 20% n'avaient en effet pas la tête à aller voter, les élections n'étant pas au centre de leurs préoccupations durant le week-end.

Un tel niveau d'abstention n'a été enregistré qu’en 2000 avec le référendum sur le passage du septennat au quinquennat (69,8%). Ce mardi 29 juin, l’Assemblée nationale a proposé de créer une mission parlementaire pour en étudier les causes spécifiques.

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