Le campement de migrants installé devant la mairie de Paris évacué, 560 sans-abris relogés

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Des migrants installent des tentes devant la mairie de Paris - Sputnik Afrique, 1920, 26.06.2021
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Les 560 migrants sans-abri qui s'étaient installés jeudi soir dans des tentes sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris ont été mis à l'abri et la place évacuée vendredi soir, a-t-on appris auprès de leurs soutiens et de la municipalité.

Des centaines de personnes, pour l'essentiel des familles originaires d'Afrique, avaient investi jeudi à 20H le parvis de la mairie de Paris, sur lequel ils avaient déployé 250 tentes pour réclamer un hébergement d'urgence.

Vingt-quatre heures plus tard, «cette action aura permis l'hébergement de 560 personnes», dont 320 en famille, ou encore des femmes seules, s'est félicité auprès de l'AFP Kerill Theurillat, responsable parisien d'Utopia56, l'association à l'initiative de ce campement.

«La mise à l'abri de ces personnes est une excellente nouvelle mais il est bien triste de devoir effectuer ce type d'opérations pour obtenir des hébergements, alors même que nous alertions depuis des semaines sur la situation des familles à la rue», a-t-il ajouté, soulignant un «problème de volonté politique au niveau de l'accueil».

«Toutes (les personnes qui occupaient le parvis) auront un toit sur la tête ce soir», a réagi pour sa part Ian Brossat, adjoint PCF à la maire de Paris en charge de l'accueil des réfugiés, dans un tweet accompagné de photos sur lesquelles on aperçoit des migrants monter dans des bus, entourés d'un léger dispositif policier.

La mairie de Paris, qui a mobilisé deux gymnases pour ces mises à l'abri, «assume ses responsabilités et va au-delà de ses compétences», a-t-il poursuivi.

La préfecture de la région Ile-de-France, en charge de l'hébergement d'urgence de ces populations, n'a pas donné suite aux sollicitations de l'AFP.

«Nous souhaitons travailler avec l'État à des solutions pérennes, à commencer par les réquisitions des bâtiments vacants», a insisté Ian Brossat, en écho aux demandes des migrants qui occupaient le parvis de l'Hôtel de Ville. «Personne ne peut accepter que des immeubles restent vides quand des gens dorment dehors.»

 

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