La cérémonie du lancement de la construction du canal d’Istanbul s’est tenue ce 26 juin en présence de Recep Tayyip Erdogan.
«Ce projet […] donnera un nouveau souffle à notre commerce extérieur. Nous prévoyons de terminer la construction du canal dans six ans et il rentrera dans les frais rapidement», a-t-il déclaré.
Le coût du canal est estimé à quelque 12,5 milliards d’euros.
Les travaux de construction seront réalisés en l’espace de six ans, a poursuivi le Président.
Turkey lays foundation for Canal Istanbulhttps://t.co/fCwIH5TPQu pic.twitter.com/yCx36h4XzS
— Hürriyet Daily News (@HDNER) June 26, 2021
Ce projet, s’il est réalisé, deviendra la plus grande initiative de l'histoire de la Turquie dans le domaine des infrastructures et permettra de réduire considérablement la charge pesant sur le Bosphore.
«Des études prouvent que la circulation des navires dans le canal d'Istanbul sera 13 fois plus sûre que dans le Bosphore», a-t-il affirmé.
Le Président turc prend part à la cérémonie solennelle du début des travaux sur le canal d’Istanbul, qui sera parallèle au détroit du Bosphore et reliera la mer de Marmara à la mer Noire.
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Le chantier démarre avec la construction de l’un des six ponts qui enjamberont le futur canal.
Un projet controversé
L’éventuelle construction de ce canal avait été évoquée pour la première fois par Recep Tayyip Erdogan en 2011, alors qu’il était Premier ministre. C’est lui qui est devenu le principal promoteur de la construction d'une nouvelle artère maritime ayant comme objectif le désengorgement du Bosphore.
«Depuis le 27 avril 2011, le projet a été élaboré jusque dans les moindres détails et chaque étape a été concertée avec des avocats et des scientifiques», a-t-il affirmé.
Toutefois, c’est un projet controversé qui suscite d’âpres débats en Turquie, tant du point de vue de son opportunité économique que du point de vue des problèmes qui pourraient surgir dans le cadre de la convention de Montreux réglementant le régime des détroits du Bosphore et des Dardanelles.
Le canal du Bosphore
L’opposition dénonce pour sa part les conséquences environnementales et économiques du nouveau projet. Recep Tayyip Erdogan a pour sa part affirmé que «chaque traversée d'un navire géant dans le Bosphore [était] une menace sérieuse pour la ville».
«Dans les années 1930, environ 3.000 navires traversaient chaque jour le Bosphore. Aujourd'hui, ils sont 45.000», a-t-il noté, cité par l’agence Anadolu.
Il a ajouté que, d’après certaines estimations, en 2050, le nombre de bateaux qui traverseront le détroit oscillerait aux environs de 78.000.