Publié jeudi, l’étude du centre relevant de l’Université Alger 2 de Bouzaréah, a précisé que seulement 21% des entreprises algériennes envisagent une reprise de l’activité dans les six mois à venir, à savoir le dernier semestre de l’année 2021.
Selon le même document, cela signifie que 79 % des opérateurs économiques algériens ne sont pas optimistes et demeurent très inquiets pour ne pas dire alarmés par la situation économique actuelle que traverse l’Algérie.
Par ailleurs, la même étude fait savoir que 12% des opérateurs économiques algériens préparent une réduction de leur effectif, à savoir des licenciements de leurs travailleurs, et 10% encore des entreprises algériennes présagent une tension sur la trésorerie.
D’après la même source, 11% des opérateurs économiques envisagent la fermeture de leurs entreprises et 10% prévoient le report de leurs investissements.
Pas moins de 43 % des entreprises algériennes sont menacées par la faillite, la récession économique et les difficultés de maintenir encore des emplois, a ajouté le même document.
L’un des auteurs de cette étude, le chercheur au sein du CREAD Mohamed Kadi, a présenté ces résultats à l’occasion d’une journée d’étude sur l’impact socio-économique de la pandémie de la Covid-19 en Algérie.
Dans son intervention, Kadi a souligné que selon l’enquête, le secteur du transport de marchandises a connu "paradoxalement" une perte de 90 % du chiffres d’affaires en 2020, suivi des secteurs des services et de l’industrie agroalimentaire.
Suite au confinement imposé pour lutter contre la propagation de la pandémie l’an dernier, 93% des entreprises algériennes interrogées par les chercheurs du CREAD ont noté des difficultés à commercialiser leurs produits.
Et 63% d’entre elles ont dû opter pour un arrêt total de l’activité à cause du confinement ou l’absence de clients, poursuit la même source.
En 2020, l’Algérie a vécu une année noire au plan économique. Les exportations d’hydrocarbures, sa principale source de devises, ont plongé de 40 % à 20 milliards de dollars.
En volume, l’Algérie a produit moins de pétrole et de gaz qu’en 2019 (-11 %), selon les chiffres officiels.
Ces baisses ont été accompagnées d’une dégringolade du dinar par rapport aux principales devises, l’euro (-22 %) et le dollar (-11 %), ainsi que d’un déficit de la balance commerciale qui s’est creusé davantage (-10,6 milliards de dollars) contre -6,11 milliards de dollars.