Mis en examen dans l’affaire Benalla, un commissaire obtient une promotion pour «ses qualités professionnelles»

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Police nationale - Sputnik Afrique, 1920, 25.06.2021
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L’ancien chef d’état-major de la préfecture de police, mis en examen dans l’affaire Benalla, a obtenu la promotion de commissaire général. Ce sont «ses qualités professionnelles et ses résultats» qui ont été pris en compte pour cette nomination, malgré la procédure en cours.

Trois ans après l’affaire des violences du 1er mai 2018 à Paris, qui ont mis en cause l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron à l’Élysée Alexandre Benalla, Laurent Simonin, ancien chef d’état-major à la préfecture de police, également impliqué et qui n’a pas encore été jugé, a été promu à un nouveau grade, relate Le Point.

Selon l’hebdomadaire, l’arrêté a été signé le 15 juin par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Le document le promeut ainsi au grade de commissaire général, le plus haut du corps des commissaires.

M.Simonin est mis en examen depuis juillet 2018 dans l’affaire Benalla pour «violation du secret professionnel» et «détournement d’images issues d’un système de vidéoprotection». Le Point indique qu’il avait été suspendu durant quatre mois et «dégradé» de son titre de contrôleur général. Mais par la suite, il avait été nommé à Dreux en secteur prioritaire, avant d’arriver à Mayotte il y a quelques mois.

Les raisons de cette nomination

D’après le ministère de l’Intérieur, cité par le média, M.Simonin a occupé «un poste à Dreux et exerce aujourd’hui des responsabilités dans des secteurs très difficiles, où il fait un excellent travail». L’institution note que ce sont «ses qualités professionnelles et ses résultats qui ont été pris en compte pour le promouvoir, indépendamment de la procédure en cours».

Affaire Benalla

Le 18 juillet 2018, Le Monde a annoncé qu’Alexandre Benalla, alors chargé de mission à l’Élysée, avait frappé un couple durant une manifestation qui s’était produite le 1er mai sur la place de la Contrescarpe, à Paris. Le quotidien a identifié ce collaborateur du Président de la République sur une vidéo.

Le 20 juillet, M.Benalla a été licencié. Le 24 juillet, Emmanuel Macron a affirmé, devant des membres du gouvernement et des députés de La République en marche, que les faits qui s’étaient produits le 1er mai étaient une «trahison» et que le seul responsable de la situation était lui-même.

En outre, Alexandre Benalla est visé par quatre autres procédures, dont une d’utilisation frauduleuse de ses passeports diplomatiques et de service, dans laquelle il a déjà été renvoyé fin janvier en correctionnelle.

Ainsi, c’est M.Simonin qui avait permis à M.Benalla d’être observateur lors de la manifestation concernée. Le préfet de police de l’époque Michel Delpuech avait alors dénoncé des «dérives individuelles inacceptables, condamnables, sur fond de copinage malsain». C’est notamment Laurent Simonin qui avait organisé le prêt d’équipements de protection pour l’ex-collaborateur de M.Macron. Il est aussi l’un des policiers mis en examen pour avoir transmis les vidéos de la scène de la place de la Contrescarpe à Alexandre Benalla après la publication de l’enquête du Monde.

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