La Russie est prête à examiner dans les plus brefs délais la question de la livraison de systèmes de défense S-400 et de systèmes antiaériens Pantsir-S1 à la Biélorussie en cas de demande appropriée de la part de Minsk, a déclaré aux journalistes le directeur adjoint du Service de coopération technique et militaire de Russie, Andrei Boïtsov.
«Nous restons en étroit contact avec nos collègues biélorusses sur toutes les questions dans le domaine de la coopération technique et militaire, et en cas de demande appropriée de livraison de S-400 et de Pantsir-S1, la question sera étudiée dans les plus brefs délais», a-t-il souligné lors de l’exposition d'armements MILEX-2021.
Le commandant des forces aériennes et de défense antiaérienne biélorusses, Igor Goloub, avait précédemment déclaré qu'une activité précontractuelle était en cours en vue de remplacer les S-300 des missiliers par les nouveaux systèmes S-400 et Pantsir-S1.
Le S-400
Le système Triumph est conçu pour lutter efficacement contre les appareils de l’aviation stratégique et tactique, les missiles balistiques, les cibles hypersoniques et d'autres moyens d'attaque aérienne dans le contexte de la guerre électronique notamment, et est capable d’atteindre des cibles aérodynamiques et balistiques.
L'exposition internationale d'armement MILEX-2021 se tient à Minsk du 23 au 26 juin.
La Turquie persiste et signe
Les S-400 sont devenus une «pomme» de discorde internationale en 2017, lorsque la Turquie a signé un contrat avec la Russie sur l’achat de ces systèmes. La livraison de ces missiles de défense antiaérienne, entre l'été et l'automne 2019, a suscité une crise dans les relations entre la Turquie et les États-Unis qui ont exigé qu’Ankara annule le contrat et achète des batteries américaines Patriot. Washington a exclu la Turquie du programme de chasseur furtif F-35 et lui a imposé des restrictions dans le cadre de la CAATSA, loi sur la résistance aux adversaires de l'Amérique au moyen de sanctions.
Toutefois, la Turquie ne semble pas avoir l’intention de renoncer aux S-400. En effet, Recep Tayyip Erdogan a affirmé à Joe Biden lors de leur rencontre en marge du sommet de l’Otan à Bruxelles que son pays ne changera pas de position concernant les F-35 et les systèmes de défense russes S-400.
Fin avril déjà, le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, avait fait savoir que son pays restait en négociations avec la Russie à propos d’un deuxième achat de systèmes S-400.