Des mineurs à l’origine de l’attaque la plus meurtrière au Burkina Faso depuis 2015, selon l’UNICEF

© Photo Pixabay/marclouLe Burkina Faso
Le Burkina Faso - Sputnik Afrique, 1920, 24.06.2021
S'abonner
Âgés de 12 à 14 ans, des mineurs ont été engagés par des djihadistes pour commettre le pire attentat au Burkina Faso depuis 2015, rapporte l’UNICEF. Lors de cette attaque survenue le 5 juin dans le nord du pays, plus de 130 civils, dont des enfants, ont été tués.

L’attaque la plus meurtrière depuis six ans au Burkina Faso, avec plus de 130 personnes tuées, a été commise début juin par un groupe armé majoritairement composé d’enfants et d’adolescents, indique l’UNICEF en se référant aux autorités locales.

«Nous condamnons fermement le recrutement d’enfants et d’adolescents par des groupes armés non étatiques, c’est une grave violation de leurs droits fondamentaux. Nous rappelons que les populations civiles ne devraient jamais être ni victimes ni la cible d’attaques. Les familles et les enfants devraient être protégés partout et à chaque instant», a déclaré la représentante de l’UNICEF au Burkina Faso, Sandra Lattouf, dans un communiqué.

Employés par des djihadistes pour parvenir à leurs fins, ces mineurs étaient âgés de 12 à 14 ans. Leur attaque a entraîné la mort d’au moins 130 civils, dont des enfants, des habitants du village de Solhan.

La localité se trouve près de la frontière avec le Mali et le Niger, touchés eux aussi par d’innombrables attaques terroristes. Menées entre les 7 et 13 juin dans cette région, les opérations de ratissage ont abouti à l’élimination d’une dizaine de terroristes.

Ce massacre a poussé plus de 3.300 habitants à fuir vers d’autres villages, a déclaré le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés dans un communiqué.

Terrorisme au Sahel

Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à des attaques djihadistes incessantes. Plus de 1,2 million de Burkinabés ont été déplacés dont 61% d’enfants, selon les estimations de l’UNICEF. En raison de la fermeture massive des établissements scolaires, plus de 300.000 enfants sont privés d’éducation.

Après l’annonce de la fin de l’opération Barkhane et la «transformation profonde» de la présence militaire française au Sahel, Paris a réaffirmé à plusieurs reprises son intention de continuer la lutte contre le terrorisme.

Compte tenu de la réorganisation des terroristes sur le terrain, le dispositif français doit subir des changements: «l’objectif est de faire en sorte que cette réorganisation [des djihadistes] se fasse le plus difficilement possible», avait expliqué le 11 juin Florence Parly.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала