Une toxicomane attaque et blesse au visage un enfant de 2 ans dans le quartier de Stalingrad – photos

© AFP 2024 JOEL SAGETFumeurs de crack à Paris
Fumeurs de crack à Paris - Sputnik Afrique, 1920, 23.06.2021
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Depuis des mois, dealers et consommateurs de crack se retrouvent dans le quartier parisien de Stalingrad, au vu et au su de tous, au désespoir des riverains dont l’exaspération est encore montée d’un cran après qu’une toxicomane a agressé trois personnes, dont un enfant blessé au visage.

Squatté par des toxicomanes, le quartier parisien de Stalingrad est devenu infréquentable pour les familles et les enfants. Un dernier incident s’est produit près du parc voisin des jardins d’Éole, où les consommateurs de crack ont été provisoirement déplacés «pour pacifier le quartier et accompagner la prise en charge médico-sociale des usagers de drogue», sur décision de la maire Anne Hidalgo.

Enfant blessé au visage

Les médias évoquent des dates différentes pour ces faits: si Le Parisien parle du mercredi 16 juin, BFM TV évoque vendredi 18 juin. Dans l’après-midi, une mère promenait son enfant en poussette lorsqu’elle a demandé à une toxicomane qui gênait le passage de «se pousser», a raconté au Parisien un habitant du XIXe arrondissement et membre du collectif Stop Crack Eole!. Agressive, la toxicomane a donné un coup de sac à la poussette. La boucle a percuté la joue de l’enfant, lui laissant des plaies et un œil au beurre noir.

L’enfant a été examiné à l’hôpital Robert-Debré.

La photo de ces blessures a été partagée par le collectif Stop Crack Eole!. Sous le post, les riverains se disent de plus en plus préoccupés par la montée des violences dans un quartier où la drogue est consommée à ciel ouvert.

«L’enfant a failli perdre son œil, à quelques centimètres», ajoute le collectif Stop Crack Eole!.

Une source policière de Marianne a précisé qu’un «différend avec des passants» avait poussé ce samedi 19 juin une femme «présentant les caractéristiques de la toxicomanie» à «agiter son sac».

Interpellation de l’agresseur à la santé mentale fragile

Plusieurs passants ont tenté de retenir la femme, mais elle s’est enfuie avant d’être finalement interpellée le 21 juin après une plainte des parents au commissariat du XIXe arrondissement.

Suivie dans un établissement de Seine-et-Marne pour des troubles bipolaires, la toxicomane a été déférée au parquet de Paris qui a conclu à son irresponsabilité et a été internée d’office à l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne.

«Ce sont ces cas, les plus lourds, chez lesquels pathologies psychiatriques et consommation de crack se nourrissent l’une de l’autre, qui créent le plus de problèmes aux riverains», a déclaré au Parisien François Dagnaud, le maire (PS) du XIXe.

D’autres agressions

Selon CNews, elle a été décrite par les forces de l’ordre comme «africaine, mince, les cheveux en désordre, la peau sale». D’après BFM TV, elle ne présentait pas de signe d’ivresse, mais semble légèrement «confuse mentalement». Née en 1975, la femme n’avait pas de papiers d’identité, mais a pu présenter son bracelet hospitalier avec son prénom, son nom et son adresse.

En début de semaine dernière, elle a perpétré une série d’agressions: frappé une femme, giflé un sexagénaire attablé en terrasse et poussé dans les escaliers du métro une autre personne.

Interrogé par Le Parisien, un riverain indique que «les gens n’en peuvent plus et que les toxicomanes sont de plus en plus nerveux».

«On se fait agresser à chaque fois qu’on sort»

Après ce nouvel incident, des locaux ont fait part aux médias de leur exaspération dans cette zone minée par le trafic et la consommation de crack et par une montée des violences de la part des toxicomanes.

«On se fait agresser à chaque fois qu’on sort, pour X ou Y raison ou même sans raison. Ça commence à devenir vraiment tendu car on se pose la question de savoir si les toxicomanes vont vraiment bouger ou pas. On a l’impression qu’ils ont pris d’assaut le parc et que maintenant c’est leur parc.

Déplacement provisoire aux jardins d’Éole

Les consommateurs de crack du quartier de Stalingrad, à Paris, ont été provisoirement déplacés dans la soirée du 17 mai dans le parc voisin des jardins d’Éole “pour pacifier le quartier et accompagner la prise en charge médico-sociale des usagers de drogue”, a annoncé la mairie.

En raison des troubles que causent les toxicomanes, des habitants du quartier de Stalingrad ont commencé à harceler les trafiquants de drogue et leurs clients pendant la nuit avec des tirs de mortiers.

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