L’Union nationale interuniversitaire (UNI), se réclamant de «la droite étudiante» et condamnant les théories racialistes populaires à Science Po Paris, a vivement réagi, dans un communiqué, à un récent direct de l’école de droit diffusé le 17 juin, avec pour thème «Une République blanche? Blanc.hes et blanchité en France».
L’invitée, Mathilde Cohen, professeur à l’Université du Connecticut, y a déclaré que «la France est une nation […] où les institutions ont directement créé et perpétué les hiérarchies et oppressions raciales» et que «[leurs] travaux apportent un regard sur les identités blanches […] pour mettre à nu et critiquer la dominance blanche».
Les racialistes de #sciencespo continuent leurs horreurs et inventent «la blanchité alimentaire»
— UNI (@droiteuniv) June 22, 2021
La cuisine française serait raciste et contribuerait à la suprématie blanche…
Mais qu’attend-on pour faire respecter nos traditions et couper toutes subventions à ces «chercheurs»? pic.twitter.com/PW7KokXWXg
Elle a également tenu à rappeler qu’un monument à la gloire de la «suprématie blanche», à savoir la statue de Colbert, se tenait toujours devant l’Assemblée nationale.
Soumission aux «théories venues d’Amérique»
La professeur, ajoute l’UNI dans son communiqué, avait en outre publié un rapport intitulé «The Whiteness of French Food. Law, Race, and Eating Culture in France» (La blancheur de la nourriture française. Droit, race et culture alimentaire en France) expliquant «la “domination blanche” à travers la gastronomie française». Le syndicat «constate une fois de plus le glissement progressif de Sciences Po […] vers une école soumise aux théories venues d’Amérique niant la rigueur scientifique au profit de l’idéologie».
«L’UNI demande à la direction de mettre fin à ce racialisme au sein de notre établissement.»
Sur Twitter, il appelle à «couper toutes subventions à ces “chercheurs”».
Un véritable glissement?
Le prestigieux Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po) semble en effet connaître une montée des pensées racialistes, mais aussi décolonialistes et indigénistes avec des conférences et des recherches montant en nombre, notait en janvier Le Figaro. Une tendance qui «inquiète de nombreux étudiants et des parlementaires».
En août 2020, l’établissement a ainsi indigné de nombreux internautes en publiant sur son compte Instagram une liste de livres qu’elle recommande pour l’été. Elle contenait bon nombre d’ouvrages sur l’antiracisme.
Puis en décembre, un groupe d’étudiants surnommé Beingblackatsciencespo («Être noir à Sciences Po») a énuméré sur Instagram ses nombreuses revendications, dont celle d’embaucher «un corps enseignant et un personnel administratif ethniquement sous-présenté et/ou formé dans un environnement non occidental».
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