Les Belges «vont vite rentrer chez eux manger des frites»: la rivalité franco-belge fait des remous à l’Euro

© Sputnik . Vladimir Astapkovitch / Accéder à la base multimédiaLes Belges après leur victoire sur le Brésil en quarts du Mondial 2018
Les Belges après leur victoire sur le Brésil en quarts du Mondial 2018 - Sputnik Afrique, 1920, 22.06.2021
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Depuis le Mondial 2018, la rivalité footballistique entre la Belgique et la France semble à son paroxysme. Gilles Favard, chroniqueur français de L’Équipe du soir, a récemment mis le feu aux poudres en déclarant que «les Belges vont vite rentrer chez eux manger des frites» en commentant le succès des Diables rouges à l’Euro 2020.

Sur le plateau de la chaîne de L’Équipe du soir, le présentateur Olivier Ménard et son chroniqueur Gilles Favard n’ont pas manqué d’alimenter la rivalité footballistique franco-belge. Une phrase de ce dernier après la victoire des Diables rouges face à la Russie n’est pas passée inaperçue.

Thomas Meunier confiant

Le joueur de Dortmund Thomas Meunier, qui joue dans l’équipe de Belgique, s’était montré particulièrement optimiste au micro de la RTBF à l’issue de la victoire face à la Russie le 12 juin, qualifiant les Diables rouges de «numéro 1 mondial».

«On a fait du bon boulot même si notre système a parfois été un peu défaillant. La Russie, on connaît. Ce n’est pas la première fois qu’on les affronte. Ils jouent de longs ballons vers leur numéro neuf et ont quelques bons joueurs. Mais nous sommes numéro un au classement mondial et, pour nous battre, il faudra une sacrée armada», a-t-il déclaré.

«Ils parlent beaucoup ces Belges»

Cette sérénité du Belge a mis en colère les supporters des Bleus, considérés comme favoris du tournoi.

Sur le plateau de L’Équipe du soir le lendemain, la petite phrase de Thomas Meunier a fait réagir Gilles Favard, ancien conseiller du FC Nantes, et le présentateur Olivier Ménard.

«J’ai l’impression qu’ils l’ont encore là, depuis cette défaite en demi-finale de la Coupe du monde», a lancé ce dernier, se référant à la demi-finale perdue (1-0), il y a trois ans, face aux Bleus, en Coupe du monde.

«Ils parlent beaucoup ces Belges, ils vont vite rentrer chez eux manger des frites», a ajouté Gilles Favard.

«Ils ont un énorme boulard en général les Belges», lâche encore Johan Micoud, ancien Bleu.

Thomas Meunier parle d’un complexe de supériorité

Sans attendre, les propos sur les «frites» ont fait réagir les Belges. En particulier Thomas Meunier lui-même qui a taclé les commentateurs en livrant la définition du complexe de supériorité en guise de réponse:

«Personne semblant n’aimer personne plus qu’elle-même. Parle souvent d’elle, souvent en termes élogieux, se moque de vous, veut prendre le dessus, semble toujours mépriser son monde et manque en fait gravement de confiance en elle. Welcome dans le paradoxe du complexe de supériorité», a-t-il répondu sur Twitter.

L’ex -Diable Silvio Proto a également lancé une pique au consultant Gilles Favard pour défendre son équipe.

«J’ai été impressionné par la volonté de défendre des 11 Français. Ce qui montre la détermination et l’humilité de cette équipe. Tout le contraire de ce consultant en super surpoids qui a certainement mangé au cours de sa vie plus de frites que tous les Diables réunis», a-t-il tweeté.

Des excuses

Face à la polémique, le présentateur Olivier Ménard a présenté des excuses au nom de son équipe le 20 juin, se plongeant dans une discussion autour de l’Italie pour calmer les esprits.

«On a froissé les Belges, on a froissé les Italiens, et on vous transmet nos excuses. Voilà, c’est juste une émission d’opinions, parfois ça peut froisser, c’est le jeu», a-t-il souligné.

Ainsi, depuis la demi-finale perdue par les Diables rouges, les Français et les Belges s’échangent régulièrement des piques. La rivalité entre les deux nations footballistique fait même l’objet d’une page Wikipédia.

Depuis 2018, les plaisanteries continuent parmi les supporters des Bleus à propos de l’amertume des joueurs de l’équipe belge après la Coupe du monde. Si le gardien Thibaut Courtois a d’abord été visé, c’est ensuite le drapeau belge qui est devenu synonyme de «seum» sur Twitter. Des internautes en ont fait usage pour remplacer le mot «seum» par le drapeau noir-jaune-rouge pour traduire la déception belge après leur défaite en demi-finale.

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