«Je regrette cette décision, je crois que cela aurait été un symbole très fort», a-t-il déclaré à l'AFP. «On est au-delà d'un message politique, c'est un message de valeurs profondes», a-t-il estimé à son arrivée à une réunion avec ses homologues européens à Luxembourg.
Il a fait part de «la très forte préoccupation française» à propos de la loi récemment votée en Hongrie interdisant la «promotion» de l'homosexualité auprès des mineurs.
Nouvelle loi
Cette loi «crée manifestement une discrimination envers une orientation sexuelle, envers l'homosexualité qu'elle assimile à une forme de menace ou de propagande, on ne peut pas accepter ce discours, on ne peut pas accepter cette atteinte aux valeurs», a poursuivi le secrétaire d'État, indiquant que la France partageait ces préoccupations avec le Benelux et l'Allemagne.
Organisatrice de l'Euro de football, l'UEFA a refusé mardi la requête de la ville de Munich d'illuminer son stade aux couleurs de l'arc-en-ciel en expliquant qu'elle était une «organisation politiquement neutre». L'instance européenne a cependant proposé des dates alternatives pour une telle illumination.
Clément Beaune a indiqué que la France «réfléchissait» à des initiatives similaires dans ses stades.
«Nous y réfléchissons avec la ministre des sports (Roxana Maracineanu), pour manifester cet attachement européen pendant l'Euro à nos valeurs essentielles», a-t-il déclaré.
Clément Beaune avait fait son «coming out» en décembre 2020.
Ces derniers mois, il s'est plusieurs fois exprimé pour défendre les droits des homosexuels notamment en Pologne. Il a qualifié de «scandale absolu» la mise en place de zones «libres d'idéologie LGBT» dans plusieurs communes de ce pays.