Dans un message posté sur Instagram, la chanteuse noire, qui se produit actuellement au Théâtre des Champs-Élysées à Paris dans un opéra de Bellini, explique avoir été «traumatisée» par la police lors d'un contrôle à l'aéroport Charles-de-Gaulle.
«La violence policière est réelle, pour les gens qui me ressemblent», écrit la soprano, faisant un lien entre le traitement qui lui a été réservé et sa couleur de peau.
«Ils m'ont déshabillée et fouillée comme si j'étais une criminelle et m'ont placée dans une cellule», poursuit-elle, sans donner de détails sur l'origine de ce contrôle.
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«Il faisait froid, au début j'étais dans le noir et ils m’ont laissée seule avec un téléphone fixe et un morceau de papier sur lequel ils m'avaient dit de noter les numéros de mes proches et amis que je pouvais appeler. La plupart d’entre eux ont refusé de s’adresser à moi en anglais, il y avait plus de 10 policiers que je pouvais entendre parler et rire dans le couloir», ajoute-t-elle.
Aucun incident et des «vérifications d'usage»
Arrivée de Milan, l'artiste de 36 ans disposait d'un passeport sud-africain dépourvu de visa, a indiqué une source policière française.
«À aucun moment il n'y a eu d'incidents» et il ne lui a pas été demandé de se déshabiller, a-t-elle également souligné.
Placée dans une «salle de maintien» le temps d'examiner sa situation, Pretty Yende en est sortie une heure et demie plus tard avec un visa de régularisation qui lui a permis d'entrer sur le territoire français, a précisé une source aéroportuaire.
Il s'agit de «vérifications d'usage» et la chanteuse n'a pas été ciblée en raison de sa couleur de peau, a ajouté cette source.
Née en mars 1985 dans une petite ville à 300 km de Johannesburg, Pretty Yende a vu sa carrière lyrique décoller à l'âge de 26 ans. Elle a chanté depuis à Vienne, Berlin, Los Angeles, Barcelone, Hambourg et Paris, où elle était une «Rosina» pétillante dans «Le Barbier de Séville».