À l’horizon 2035, la région viticole chinoise du Ningxia pourrait produire 600 millions de bouteilles par an, ce qui lui permettrait de faire concurrence au vignoble bordelais, qui se trouve sur la même latitude, rapporte la chaîne américaine CNBC.
La chaîne cite notamment Sui Pengfei, directeur du département international du ministère chinois de l’Agriculture, qui estime que la région a le potentiel d’acquérir «une importance et une influence internationales».
#China has set up a comprehensive experimental zone for the development and opening-up of the #wine and grape industries in the Ningxia. By 2035, it is expected to have 100,500 hectares of vineyards and generate annual sales totaling RMB 200 bln. pic.twitter.com/Rj386f2I6f
— China Economy (@CE_ChinaEconomy) June 10, 2021
Sur fond de pandémie, les exportations de vins produits dans le Ningxia se sont accrues de 46,4% l’année dernière pour se chiffrer à près de 414.000 dollars (près de 350.000 euros). Ses principaux importateurs sont les États-Unis, l’UE, l’Australie et le Japon.
A press conference was held in Beijing on Tuesday for the Ningxia National Open Development Pilot Zone for Grape and Wine Industry. pic.twitter.com/U6y4rGGphP
— China Daily (@ChinaDaily) June 8, 2021
La Chine est elle-même le sixième consommateur mondial de vin et son dixième producteur. Outre le Ningxia, elle possède une dizaine de régions viticoles. Or, même sur le marché domestique, les vins chinois font face à une concurrence accrue des vins étranges de haute qualité, constate CNBC.
Déboires de la région bordelaise
La région de Bordeaux a pour sa part produit en 2020 522 millions de bouteilles de vin pour une valeur totale de 3,5 milliards d’euros.
En avril dernier, les vignobles bordelais ont été frappés par un violent gel, qui a poussé le gouvernement à lancer un fonds de solidarité exceptionnel d’un milliard d’euros pour les agriculteurs. Auparavant, le secteur français de la viticulture avait souffert du boycott décrété par Donald Trump ainsi que de la fermeture des bars et restaurants sur fond de pandémie.
… et la reprise de la demande chinoise
Or, déjà en mai, l’interprofession des vins de Bordeaux a pu constater que les contrats d’achats pour la période d’août 2020 à avril 2021 s’étaient avérés supérieurs de 29% à ce qu’ils étaient pour la même période 2019-2020.
Les contrats d’achat avec la Chine ont ainsi connu un bond de 41% sur décembre-janvier-février avec le redémarrage de la demande chinoise post-pandémie, selon le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB).