Les autorités américaines ont déclaré le Juneteenth National Independence Day, connu aussi comme le jour de la Liberté et fêté le 19 juin, jour fédéral férié dans tout le pays. La décision officielle a été prise jeudi 17 juin.
Cette fête symbolise l’émancipation des esclaves afro-américains proclamée à l’issue de la guerre de Sécession de 1861-1865 pour commémorer historiquement les ordres sur l’annulation de l’esclavage au Texas datés du 19 juin 1865 et annoncés par le général nordiste Gordon Granger.
Le Juneteenth était jusqu’à présent célébré dans beaucoup d’États de ce pays nord-américain mais c’est seulement samedi 19 juin 2021 que cette fête a bénéficié du statut de jour férié fédéral dans tout le pays.
De multiples manifestations et concerts se sont tenus aux États-Unis à cette occasion.
Une statue de George Floyd
Les festivités du jour de la Liberté organisées à New York ont été marquées par l’inauguration d’une statue de George Floyd, un Afro-Américain tué par la police lors de son interpellation à Minneapolis en mai 2020.
In New York City, Terrence Floyd, George Floyd's brother, unveiled a six-foot statue in Brooklyn as part of Saturday's Juneteenth celebrations. On Wednesday, a statue of Floyd was unveiled in front of city hall in Newark, New Jersey.https://t.co/b7rGxVVGbY
— CNN (@CNN) June 19, 2021
«Cette statue symbolise le pouvoir et la dignité de George Floyd. J’espère qu’elle poussera les électeurs, les habitants et simplement les passants à s’organiser, se mobiliser, avancer et sensibiliser pour que la vie change», a déclaré la conseillère municipale de New York Farah Louis participant à la cérémonie.
La statue a été dévoilée à Brooklyn pour être déplacée ensuite sur la place Union Square, selon les médias américains qui font également savoir qu’une autre sculpture de George Floyd avait été inaugurée à Newark, dans le New Jersey, plus tôt cette semaine.
Today Mayor @rasjbaraka unveiled a donated statue honoring George Floyd in front of City Hall, alongside Filmmaker Leon Pickney, Artist Stanley Watts, Activist Larry Hamm and more pic.twitter.com/nefig7fruE
— City of Newark (@CityofNewarkNJ) June 16, 2021
Questions raciales au premier rang
Le décès de George Floyd à Minneapolis le 25 mai 2020 après qu’un policier blanc l’a immobilisé, le genou sur sa nuque, pendant de longues minutes, a été le point de départ de multiples manifestations contre le racisme et la violence de la police à travers les États-Unis.
Le mouvement américain Black Lives Matter (BLM) a pleinement profité de la situation pour prendre la tête des protestations et gagner une popularité sans précédent dans le pays et à l’étranger.
Des questions raciales sont ainsi réapparues avec une vigueur renouvelée sur l’agenda politique américain à la fin du mandat présidentiel de Donald Trump et au début de la présidence de Joe Biden.
Le 46e Président des États-Unis a déjà soutenu plusieurs initiatives qui visent à attirer encore plus d’attention de la société américaine sur les problèmes raciaux dont des foyers persistent encore dans le pays. À part le statut fédéral du jour de la Liberté le 19 juin, M.Biden avait favorisé la relance des débats sur un projet de loi sur l'indemnisation des descendants des quelque quatre millions d'esclaves africains emmenés en Amérique entre 1619 et 1865. Le futur de cette loi reste d’ailleurs incertain vu l’opposition des élus républicains à l’initiative.
Pour ce qui est de l’évolution de BLM, sur fond de montée en flèche de son budget en 2020, le mouvement reste dans le viseur de la presse à cause des conflits internes et des abus financiers présumés de sa cofondatrice Patrisse Khan-Cullors.