Également candidat déclaré à la présidentielle, Xavier Bertrand recueille entre 39% et 46,9% des voix selon les estimations, loin devant son rival du RN, Sébastien Chenu (de 22,5% à 24,4%), tandis que le candidat de la majorité présidentielle Laurent Pietraszewski n'est pas qualifié, selon les estimations pour le second tour (entre 7,3% et 9,1%).
«Ici nous avons desserré, pour les briser, les mâchoires du Front national, leur démagogie, leur propositions stériles, leur intolérance, tout ce qui divise et tout ce qui est le Front national», a-t-il déclaré depuis son fief de Saint-Quentin, dans l'Aisne.
M.Bertrand, qui a conditionné sa candidature à la présidentielle à sa victoire aux régionales, apparait ainsi conforté dans sa course à l’Élysée. «J'ai pris mes responsabilités en faisant du FN mon seul et unique ennemi».
«Dès demain matin, je confirmerai le dépôt de la même liste, avec la même ambition et le même projet: se battre pour vous», a-t-il encore affirmé, reprenant le slogan de sa campagne.
La liste RN enregistre un sévère recul par rapport à son score de 40,64% au premier tour de 2015, à l'époque menée par Marine Le Pen.
Camouflet aussi pour la majorité présidentielle, qui serait éliminée en dépit du renfort de cinq ministres, dont le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, une mobilisation visant à affaiblir le potentiel rival d'Emmanuel Macron.
À la tête de la seule liste d'union de la gauche et des Verts pour ces régionales, Karima Delli arrive selon les estimations en troisième place, en mesure de faire revenir la gauche, qui s'était désistée en 2015, dans l'hémicycle régional. Son score est cependant estimé à moins de 20%, soit en retrait sur la somme des listes de gauche et verte au premier tour de 2015 (28,7%).