Pour éviter de payer une amende et conserver leurs points, certains automobilistes achètent des copies de permis de conduire sur Internet. Cette escroquerie est actuellement en pleine recrudescence le sud de la France, relate Midi Libre.
Deux Montpelliéraines ont ainsi été condamnées respectivement à 3.000 et 2.400 euros d’amende pour dénonciation frauduleuse d’un conducteur.
Le fraudeur qui achète un faux permis, le transmet à l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai) afin de contester son amende en désignant un conducteur tiers et en indiquant que ce dernier était au volant au moment des faits. Un tel document peut être acheté sur Internet entre 50 et 150 euros.
De nombreuses condamnations pour escroquerie ont été prononcées, dont celle de deux femmes à Montpellier qui ne sont pas parvenues à expliquer comment deux Italiens habitant Drancy, en Seine-Saint-Denis, s’étaient retrouvés au volant et avaient été flashés en excès de vitesse sur Montpellier.
Victime de 600 désignations frauduleuses
Les cas des Montpelliéraines est loin d'être unique dans la région, comme en témoigne le commissaire divisionnaire Régis Dufaut dans les colonnes du Midi Libre. Un Montpelliérain a nommé à plusieurs reprises comme responsable d’infractions une personne qu’il ne connaissait pas. Cette dernière encourt ainsi trois ans de suspension de permis de conduire. S'ajoute à cela le dossier d'un autre chauffard qui a donné le nom un individu déjà victime de 600 désignations frauduleuses.
Trafic de permis de conduire
Outre le Midi, d'autres régions n'échappent bien évidemment pas à ce type d'arnaques. En 2020, le tribunal de Nanterre, en Hauts-de-Seine, a condamné les malfrats ayant organisé un tel trafic à des peines de trois et quatre ans de prison assorties de deux ans de sursis. Des célébrités en avaient bénéficié. Les fraudes avaient eu lieu entre octobre 2013 et avril 2015.
En mars dernier, les policiers du Rhône ont interpellé un homme soupçonné d’avoir acheté une centaine d’attestations de permis via Snapchat. Une auto-école parisienne a porté plainte le 14 février pour recel de faux documents administratifs. Le suspect aurait revendu certains de ces documents à des connaissances contre 40 euros et aurait eu pour projet de revendre les autres à 100 euros sur le réseau social. Il doit comparaître devant le tribunal judiciaire de Lyon en novembre.