Le 17 juin, la Chine a lancé un vaisseau spatial avec à son bord trois taïkonautes vers sa station spatiale encore en construction. Le Shenzhou-12,«vaisseau divin», est la troisième des 11 missions nécessaires pour achever la première station spatiale chinoise. Les spationautes travailleront sur Tianhe, le module d’habitation de la future station spatiale, pendant trois mois.
Plus de six heures après son lancement, le vaisseau habité s'est arrimé au module de la station spatiale chinoise.
«Arrimage réussi! Environ six heures après le lancement, le Shenzhou-12 s'est arrimé avec succès à la station spatiale Tiangong. Les taïkonautes entreront dans la station spatiale plus tard. Nous vous tiendrons au courant», a fait savoir l’Administration spatiale nationale chinoise (CNSA).
Docking success! About 6 hours after launch, #Shenzhou12 has successfully docked with #Tiangong space station. Astronauts will enter the space station later. We’ll keep up updated. HD Full process: https://t.co/QPtRTjj90f pic.twitter.com/bXDbuXzIZO
— CNSA Watcher (@CNSAWatcher) June 17, 2021
Le module Tianhe, construction en forme cylindrique un peu plus grande qu’un autobus urbain, a été placé fin avril en orbite terrestre basse.
La Chine a envoyé son premier spationaute dans l'espace en 2003.
Un robot chinois sur Mars
Après les États-Unis, la Chine est le deuxième pays du monde à avoir réussi à poser un robot téléguidé sur Mars. Le 15 mai,le rover Zhurong, nommé d'après la divinité du feu et de la lumière, a atterri sur une zone de la planète rouge nommée «Utopia Planitia», vaste plaine située dans l'hémisphère Nord de Mars.
D'un poids d'environ 240 kilos, Zhurong doit analyser le sol, l'atmosphère, prendre des photos, prélever deséchantillons et cartographier Mars. Le rover est muni de panneaux solaires pour son alimentation énergétique et est censé être opérationnel durant trois mois.
Panorama of 360 degrees. Enjoy the scene viewed by #Zhurong rover. View by yourself: https://t.co/GYMGcZgyER Credit: weibo: Steed的围脖 pic.twitter.com/2BFgFSbFi9
— Chinese Zhurong Mars Rover (@MarsZhurong) June 11, 2021
Zhurong est arrivé sur la planète rouge quelques mois après Perseverance, le rover de la NASA qui a atterri en février.
Objectif Lune
La Chine participe également à l'exploration de la Lune, cette fois en collaboration avec la Russie, pionnière à l’époque soviétique en matière de conquête spatiale.
Le 9 mars, l’Administration spatiale nationale chinoise (CNSA) et le groupe public russe pour les activités spatiales Roscosmos ont officiellement annoncé travailler ensemble à la construction d'une station lunaire scientifique internationale, placée à la surface de la Lune ou en orbite. Ni date de début de construction ni budget n’ont pour l’heureété avancés.
Les deux partenaires ont déclaré que le projet sera ouvert aux pays intéressés et partenaires internationaux.
La future installation serait une concurrente de la Lunar Gateway, station en orbite lunaire que les États-Unis s’apprêtent à construire en partenariat avec l’Europe, le Canada et le Japon.
«D'ici l'horizon 2030, cette base doit abriter un ensemble de missions robotisées pour explorer tout autour du pôle Sud de la Lune [...]. Il y a encore plein de surprises à découvrir sur la Lune, qui est un enregistrement de tout ce qui s'est passé autour de nous. Elle peut nous informer sur la création du système solaire ou nous aider à comprendre l'origine de l'eau sur la Terre», commente auprès de Franceinfo Jessica Flahaut, géologue lunaire au Centre de recherches pétrographiques et géochimiques (CRPG) de Nancy.
En 2019, la Chine a posé un engin sur la face cachée de la Lune, une première mondiale. En 2020, des échantillons ont été rapportés sur Terre. Pékin espère envoyer des hommes sur la Lune d'ici une dizaine d'années.
Le programme spatial chinois existe depuis 1956. Si les chiffres actuels ne sont pas connus, en 2017 l'OCDE estimait à 8,4 milliards de dollars le budget spatial chinois.