«Nous avons pu nous comprendre»: Poutine sur les résultats de sa rencontre avec Biden à Genève

© Sputnik . POOL / Accéder à la base multimédiaVladimir Poutine et Joe Biden à Genève
Vladimir Poutine et Joe Biden à Genève - Sputnik Afrique, 1920, 17.06.2021
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Au lendemain du sommet de Genève, Washington juge l’entretien «productif et efficace», tandis que Poutine évoque «un éventuel futur rapprochement des positions».

Vladimir Poutine a déclaré que lors du sommet de Genève, il avait défini, en commun avec Joe Biden, les positions clés sur lesquelles leurs pays respectifs pourraient se rapprocher.

«Nous avons identifié les axes et les points où il est possible de parler d'un éventuel futur rapprochement des positions. Il existe des choses qui représentent une priorité et un intérêt absolus aussi bien pour nous que pour les États-Unis», a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec des diplômés de l’École supérieure d'administration publique de Russie.

Il a précisé que la maîtrise des armements en faisait partie.

«Il me semble que nous avons pu nous comprendre, comprendre nos positions sur les questions clés», a affirmé Vladimir Poutine.

Il estime très important du point de vue pratique la manière dont la Russie va édifier ses relations avec les États-Unis sur les dossiers de l’Arctique ou encore de l'Afghanistan, relevant les préoccupations concernant la sécurité dans la région au vu des projets de Washington de retirer ses troupes du pays.

«Les troupes américaines quittent l'Afghanistan. C'est tout près de chez nous. Nous avons une base militaire au Tadjikistan. Comment allons-nous construire nos relations sur cet axe, comment allons-nous assurer la sécurité dans la région? C’est une question pratique très importante. Il existe également d’autres dossiers ayant trait à l'environnement, au changement climatique. Comment organiser les activités en Arctique, où la route maritime du Nord s'ouvre à la navigation toute l'année?», a-t-il poursuivi.

«Travailler en toute tranquillité»

Vladimir Poutine a déclaré dans ce contexte espérer que Joe Biden pourrait s’y consacrer pleinement.

«J'espère que la situation ne sera pas comme dans les années précédentes et qu’on le laissera travailler en toute tranquillité», a-t-il indiqué.

En outre, les autorités russes défendront les intérêts du pays et poursuivront «le dialogue dans la mesure où les Américains y seront prêts», a-t-il ajouté.

«Productif et efficace»

L'administration américaine estime pour sa part que le sommet des deux Présidents à Genève a permis d’ouvrir la voie à une éventuelle amélioration des relations entre Moscou et Washington, mais prévient que le succès n'en est pas garanti, a déclaré aux journalistes lors d’un briefing téléphonique spécial consacré à la tournée européenne de Joe Biden le conseiller à la Sécurité nationale, Jake Sullivan.

«Selon nous, ce qui s’est passé hier [au sommet de Genève, ndlr] a été productif et efficace pour ouvrir la voie à des progrès sur certaines de ces questions compliquées et définir clairement les démarches à faire pour les deux pays. Cependant, ce n'est en aucun cas la fin de l'histoire, c'est son début. Comment finira cette histoire, nous le comprendrons dans le courant des six ou 12 prochains mois, comme il [Joe Biden, ndlr] l’a précédemment déclaré», a noté le responsable de la Maison-Blanche.

Il a précisé que Washington avait l'intention d'évaluer l'efficacité de l’application des ententes enregistrées à Genève selon quatre axes principaux. Le premier est la cybersécurité, le second est le dialogue sur la stabilité stratégique, le troisième a trait aux questions régionales comme l'Afghanistan, la Syrie et l'Iran, le quatrième prévoit des «mesures pratiques» visant à normaliser les conditions de travail des représentations diplomatiques des deux pays.

«Ce sont les domaines à partir lesquels nous nous guiderons pour déterminer si nous enregistrons des progrès ou non», a-t-il souligné.

Le sommet

Les Présidents russe et américain se sont entretenus le 16 juin à Genève pour un sommet, le premier depuis que Joe Biden a été investi Président. La rencontre a duré quatre heures et demie et permis aux deux hommes de se pencher sur de nombreux sujets, allant des consultations sur la stabilité stratégique au problème ukrainien.

Il a notamment été décidé le retour des ambassadeurs des deux pays à leur poste, ainsi que de confirmer l’adhésion de Moscou et Washington au principe de «tous perdants en cas de guerre nucléaire».
L’ambassadeur de Russie aux États-Unis avait été rappelé à Moscou pour consultations le 21 mars. Il doit rentrer à Washington dans les prochains jours. Son homologue américain avait quitté la capitale russe le 22 avril.

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