Le chancelier autrichien Sebastian Kurz s’est félicité de la rencontre des Présidents russe et américain à Genève et de la décision de la reprise de fonction des ambassadeurs des deux pays.
«Je suis content du sommet d'hier entre les Présidents Joe Biden et Vladimir Poutine et du retour des ambassadeurs, ce qui permettra d'ouvrir des voies de dialogue entre les deux superpuissances», a-t-il indiqué dans un communiqué mis à la disposition de Sputnik.
Selon lui, l’Union européenne devrait elle aussi s’engager sur ce chemin dans ses relations avec Moscou.
«Il est important de maintenir le dialogue et de suivre une ligne précise en cas de différends, par exemple dans le domaine des droits de l'homme, dont nous devons également parler. C'est ce que j'ai dit aujourd'hui au président du Conseil européen, Charles Michel», a poursuivi le chancelier autrichien.
«La paix en Europe n’est possible qu'avec la Russie, pas contre elle», a-t-il conclu.
Sebastian Kurz avait déclaré dès le 17 avril que Vienne était prêt à organiser le sommet entre Vladimir Poutine et Joe Biden. Il avait même révélé qu’il était déjà en contact avec Moscou et Washington pour savoir si la capitale de son pays pourrait l’accueillir, ce qui aurait été «un grand honneur».
L’UE et sa nouvelle politique
Entretemps, un rapport consacré à l’approche des relations avec la Russie a été élaboré par le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrel, pour le sommet de l’Union européenne prévu pour les 24 et 25 juin.
Le document évoque la nouvelle stratégie de l’UE concernant la Russie. Celle-ci repose sur trois «lignes directrices»: riposter, contraindre et dialoguer. Ce qui a été qualifié de «prévalence des phobies sur une vision créative du monde» par la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Le sommet
La première rencontre de Vladimir Poutine et Joe Biden en tant que Président des États-Unis, qui s’est tenue le 16 juin à Genève, a duré 4,5 heures. À l’issue du sommet, le Président russe a annoncé qu’il avait été convenu d'entamer des consultations sur la stabilité stratégique, les deux pays étant conscients leurs responsabilités dans ce domaine sur le plan international.
Les deux Présidents ont adopté une déclaration commune dans laquelle la Fédération de Russie et les États-Unis réaffirment leur attachement au principe de tous perdants en cas de guerre nucléaire. Celui-ci avait été énoncé par les dirigeants soviétique et américain, Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan, lors d'une rencontre, également à Genève, en 1985.