Alors que, selon Olivier Veran, le variant indien du coronavirus, dit Delta, ne représente aujourd’hui que «de 2 à 4 %» des cas confirmés en France, sa présence devient de plus en plus palpable dans le département des Landes. Désormais «30% des contaminés» là-bas «le sont par le variant Delta», selon la préfète Cécile Bigot-Dekeyzer, citée par LCI.
Commentant lors d'un point presse les résultats préliminaires du séquençage de quelque 250 tests positifs réalisés la semaine dernière, Didier Couteaud, délégué départemental de l'Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, a annoncé : «On n'a qu'une partie des résultats mais dans 99% des cas, c'est bien le variant Delta qui ressort».
«On a 114 cas avérés, c’est-à-dire séquencés et criblés, dans les Landes» et 134 cas «probables», a-t-il détaillé, cité par LCI.
Un variant qui «mange les autres»...
La situation sanitaire générale dans les Landes, tout comme celle en France, s'améliore et il y a de moins en moins de contaminations enregistrées. Dans le même temps, le variant Delta ne cesse de gagner du terrain.
«Le variant Delta progresse mais on est dans une baisse du nombre de cas positifs dans le département. C'est que ce variant mange les autres, entre guillemets», a expliqué M.Couteaud, cité par la chaîne d’information.
Il s’agit d’une progression territoriale rapide. D'après la préfète Cécile Bigot-Dekeyzer, alors que la semaine précédente six des 18 communautés de communes du département étaient concernées, elles sont aujourd’hui au nombre de 15.
…et fait reculer Boris Johnson
C’est la progression de ce variant, considéré comme 60% plus contagieux que celui apparu au Royaume-Uni (Alpha), qui a fait repousser d’un mois -du 21 juin au 19 juillet- au Premier ministre britannique la levée des restrictions en Angleterre.
Pour rappel, tandis que l’Angleterre a dû suspendre la levée des mesures anti-Covid, la France a, au contraire, fait part ce mercredi de l’accélération du calendrier de leur assouplissement, en annonçant la fin du port du masque en extérieur dès jeudi et celle du couvre-feu à partir de dimanche. Dans le même temps, le gouvernement envisage de renforcer les «actions de surveillance et de prévention» face aux nouveaux variants, en particulier le Delta.
Variant indien
Connu comme «double mutant», le variant dit indien (B.1.617) a été pour la première fois repéré en octobre dans l’État du Maharashtra, en Inde.
Présentant deux mutations importantes sur sa protéine S, d’où son surnom, il est soupçonné d’opposer une plus grande résistance aux anticorps résultant d’une infection ou d’une vaccination. L’OMS le classe comme «préoccupant».
En commentant le 8 juin la situation en France, Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, a avoué craindre, pendant l’été ou à la rentrée de septembre, un «switch» entre la disparition ou la diminution du variant anglais au profit du variant indien.