Victime de racisme, un candidat à Limoges suspend sa campagne et reçoit le soutien de ses concurrents

© Photo pixabay/Alexas_FotosRacisme
Racisme - Sputnik Afrique, 1920, 14.06.2021
S'abonner
Omar Diawara, candidat aux départementales à Limoges, a annoncé suspendre provisoirement sa campagne après avoir été la cible de propos racistes samedi 12 juin. Le lendemain, il a décidé de la poursuivre, se disant «motivé, revigoré et prêt à battre campagne contre ces idées-là».

Samedi 12 juin, sur un marché de Limoges, un individu aurait proféré contre Omar Diawara, candidat aux départementales sur la liste de l’union de la droite et du centre En avant la Haute-Vienne, des insultes racistes et des menaces de mort. Cible de propos racistes, il a annoncé son retrait provisoire.

Sa colistière Muriel Jasniak-Laskar, qui était avec lui, a livré à France Bleu sa version de l’agression verbale:

«Je n'avais jamais assisté à un tel déferlement de haine à l'état le plus brutal, ni à des menaces physiques répétées aussi sordides, violentes.»

Selon des informations de France Bleu, le candidat Diawara, qui est directeur de l’Ehpad de Ladignac-le-long, a avancé le besoin de «se ressourcer en famille et de faire le point sur sa campagne».

Une agression inadmissible

Ces insultes contre le candidat ont fait réagir.

Le président du Conseil départemental de la Haute-Vienne a fermement condamné l’agression, la jugeant inadmissible et «contraire à l’esprit démocratique et aux valeurs de dialogue et de tolérance» qu’il promeut.

Le député La République en marche (LREM) Pierre Venteau a dénoncé «cette violence qui n’a pas sa place dans cette République».

Le ministre délégué aux Comptes publics Olivier Dussopt a exprimé son plein soutien à la victime d’insultes racistes en campagne électorale.

Les concurrents d’Omar Diawara, la liste de la Relève citoyenne, lui ont exprimé leur total et fraternel soutien et ont décidé de suspendre leur campagne.

Ne pas céder à la violence et à la peur

Franceinfo rapporte qu’Omar Diawara a porté plainte pour des propos racistes et des menaces de mort et qu’une enquête est en cours.

Le 13 juin, il a finalement annoncé poursuivre sa campagne.

«Je suis motivé, revigoré et prêt à battre campagne contre ces idées-là. Le plus important c’est l’humain et le rejet de l’humain me dégoûte et je ne peux rester passif», a-t-il expliqué à Franceinfo.

«Je souhaite poursuivre la campagne pour deux raisons. D’abord, j’ai discuté avec ma famille et je ne peux pas laisser prospérer ces idées-là. Mon enfant, je ne veux pas qu’il soit victime de ces propos. Puis, j’ai constaté un élan de solidarité presque unanime des élus des territoires», a-t-il détaillé, ajoutant qu’il ne devait pas céder à la violence et à la peur.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала