La Marche des fiertés, qui condamne les discriminations et notamment l’homophobie, a réuni, samedi 12 juin, des dizaines de milliers de personnes dans plusieurs grandes villes de France. Les propos tenus par un manifestant à Lyon ont cependant provoqué la polémique sur la non-mixité du cortège.
Racisme Anti-blancs à la petite manif de la #MarcheDesFiertes
— Olivier Guibert 🇫🇷 (@guibert_olivier) June 12, 2021
à #Lyon avec l'aval du gvt #Macron associé à @FranceInsoumise#LGBT @partisocialiste @particommuniste.
Alors @MarleneSchiappa une réaction ?https://t.co/jfOayxeR7e pic.twitter.com/uZ4aQ0H0Rv«Les Blancs, allez derrière s’il vous plaît» et «Les aspirines derrière s’il vous plaît», a scandé ce jeune homme dans un mégaphone, avant de se vanter sur les réseaux sociaux d’avoir «viré les Blancs du cortège en non-mixité racisée».
Ce samedi, la #Pride de Lyon fera honneur à l’apartheid avec une ségrégation raciale, sexuelle et de genre… des identitaires qui vous veulent du bien. Une marche des fiertés dans la joie et la bonne humeur, oui mais, sans les blancs, du moins, en arrière et obéissant #Lyon pic.twitter.com/6mr5Xj29jg
— MEHDI AIFA (@Mehdi_Aifa_AJR) June 11, 2021Un candidat RN aux élections départementales à Péronne a partagé des captures d’écran de ces tweets, avec le nom de l’auteur masqué, et une vidéo de la scène.
Il y aurait bien eu des propos anti-Blancs à la #marchedesfiertés de #Lyon cet après-midi. “Les blancs allez derrière svp !”.
— Damien Rieu (@DamienRieu) June 12, 2021
L’auteur s’en vante (captures à la suite). pic.twitter.com/9Pvog4qLIM
Selon les organisateurs, la Marche des fiertés a mobilisé 30.000 personnes à Lyon, et 15.000 d'après la préfecture, précise un correspondant de BFM Lyon.
30.000 personnes mobilisées à #Lyon selon les organisateurs de la #MarcheDesFiertes, 15.000 selon la préfecture @BFMLyon pic.twitter.com/uT6gDkjDr6
— Hugo Francés (@hugoelfrances) June 12, 2021
La non-mixité qui pose problème
Alors qu’à La Réunion la tenue de la première Gay Pride de l’Histoire, à la mi-mai, a poussé un ex-militaire quadragénaire à couvrir les murs de bâtiments publics de tags homophobes, une marche du centre LGBT de Touraine pour la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, le 15 mai, a dû être annulée suite à des menaces car les organisateurs avaient annoncé une zone non-mixte. «Toute personne blanche qui essaiera de s’incruster dans ce cortège se fera cordialement (ou non) dégager», avait-on prévenu.
Face à la hausse de la popularité des réunions non-mixtes, le Sénat a même voté, début avril, un amendement à la loi sur les séparatismes, ciblant les associations qui les pratiquent.
Réunis en commission mixte paritaire à la mi-mai, députés et sénateurs n’ont pas encore réussi à s’accorder dessus.