Les convocations, signées par la ministre des Armées Florence Parly, ont été envoyées le 25 mai à ces six généraux de deuxième section («2S»), retraités mais toujours susceptibles d'être rappelés, écrit le quotidien paru samedi.
«La procédure est enclenchée», a-t-il été confirmé au ministère des Armées, précisant que les auditions devraient avoir lieu d'ici «quelques mois».
Sont convoqués les officiers, sur la vingtaine de généraux «2S» signataires, qui ont publiquement assumé cette signature dans les médias. Les autres «2S» ont reçu un courrier leur demandant s'ils confirmaient avoir signé la tribune. En fonction de leur réponse, ils seront à leur tour convoqués ou pas.
Dans la convocation, le ministère des Armées considère que ce texte au «ton accusatoire, outrancier et polémique» engage «l'image des armées», selon Le Monde. Ces signataires de haut rang encourent la radiation, a averti fin avril le chef d'état-major des armées, le général François Lecointre.
Au terme de la procédure devant le conseil supérieur, composé de généraux appartenant au même corps d'armée (terre, air, mer), le dernier mot en matière de sanction revient au Président de la République, chef des armées.
Les 18 militaires d'active par ailleurs identifiés parmi les signataires, dont quatre officiers, se sont pour leur part désolidarisés depuis de la tribune à l'exception d'un (le 18e s'est déclaré étranger au texte et invoque l'usurpation d'identité).
Des sanctions seront néanmoins prononcées à leur encontre. Mais elles seront adaptées au vu de leur changement de position.
Deux tribunes
La tribune, publiée par Valeurs actuelles le 21 avril, appelle le Président Emmanuel Macron à défendre le patriotisme. Les signataires dénoncent le «délitement» qui frappe selon eux le pays et se disent «disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation».
Une deuxième tribune, évoquant un risque de «guerre civile» en France, a été signée depuis par des militaires en activité qui n'ont pas été identifiés.