«Intervention en cours des forces de l'ordre pour mettre fin à une soirée festive regroupant plusieurs centaines de participants au mépris des règles sanitaires», a tweeté la préfecture vers 23h30, après l'heure du couvre-feu.
Vers minuit, restaient quelques grappes de jeunes ici et là, près du pont Alexandre III et des voitures de police circulant gyrophares allumés.
Gaspard, 17 ans, a raconté à un journaliste de l'AFP sur place qu'il prenait un verre dans le XVe arrondissement quand il a entendu parler d'une soirée Projet X (du nom du film américain centré sur une fête de jeunes qui tourne mal) annoncée sur les réseaux sociaux: «Dès qu'il s'agit du Projet X, tout le monde s'excite, il y avait des centaines et des centaines de personnes, on devait être au moins 1.000 ou 1.500», a assuré ce mineur.
«On a dansé, fait des pogos (danses issues du mouvement punk consistant à sauter dans tous les sens en essayant de se bousculer) mais dès 23h00, les "flics" sont arrivés et ont chargé, ça a dispersé tout le monde», a-t-il ajouté.
Des centaines de participants au mépris des règles sanitaires
Selon des images diffusées sur les réseaux sociaux, des groupes de jeunes en liesse ont envahi l'esplanade, dansant, criant, la plupart sans masque.
Les forces de l’ordre évacuent les soirée #ProjetX aux #Invalides : jets de projectiles contre gaz lacrymogène. Tensions en cours. https://t.co/oKmW7QF5Gu pic.twitter.com/eFXcgsmGcu
— Clément Lanot (@ClementLanot) June 11, 2021
Alma et Emma, âgées de 19 et 18 ans, originaires de Colombes (Hauts-de-Seine), étaient de leur côté venues «traîner aux Invalides» dans le VIIe arrondissement de Paris, parce qu'à cette période de l'année, «c'est souvent la même chose»: «on a vu qu'il y avait de l'ambiance. Au final, ça n'a pas duré longtemps, à 23h00, ils nous ont dispersés, direct. On a réussi à ne pas se faire "gazer" mais on a vu des gens pris dans des nuages de lacrymos», a relaté à l'AFP Alma.
«Les pelouses étaient remplies, on était vraiment beaucoup, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas fait la fête à cause du Covid, on en avait vraiment besoin», a ajouté Emma.