Cette tendance reste toutefois moins marquée en Europe qu'aux États-Unis, où elle a profité de la vogue des «meme stocks», ces titres recherchés par des investisseurs individuels coalisés via les réseaux sociaux pour contrer les vendeurs à découvert.
Handicap supplémentaire, le marché européen demeure bien plus fragmenté que l'américain.
La part des échanges réalisés par des investisseurs individuels a néanmoins a atteint près de 7% mi-2020 contre 2% en 2019 avant de revenir autour de 5% actuellement, dit Euronext.
Phénomène des «meme stocks»
À titre de comparaison, Daniel Fannon, analyste de Jefferies, estimait en janvier que les investisseurs individuels pouvaient représenter jusqu'à 32% des volumes d'échanges globaux sur les actions aux États-Unis.
Sur Euronext, le nombre d'investisseurs individuels a doublé depuis 18 mois, a dit Stéphane Boujnah, directeur général de l'opérateur, à Reuters.
Il explique, à propos du phénomène des «meme stocks» que les règles boursières européennes sont bien plus strictes que celles de Wall Street, ce qui rend difficile toute coordination d'un mouvement d'investisseurs individuels qui souhaiterait s'en prendre à des stratégies de vente à découvert de fonds spécialisés.
La croissance du nombre d'investisseurs individuels s'explique aussi par le succès de plates-formes de trading grand-public comme eToro, qui a enregistré 3,1 millions de nouveaux utilisateurs au premier trimestre de cette année après 5,2 millions sur l'ensemble de 2020.
Aux États-Unis, la tendance s'est accentuée après l'abandon des commissions par de grands intermédiaires comme Schwab ou Fidelity face à la concurrence de nouveau-venus tels que Robinhood et Social Finance.