Macron sur la gifle: «Ne faisons pas dire à cet acte imbécile et violent plus qu’il ne faudrait lui en faire dire»

© AFP 2024 LIONEL BONAVENTUREEmmanuel Macron dans le Lot
Emmanuel Macron dans le Lot - Sputnik Afrique, 1920, 11.06.2021
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Emmanuel Macron a de nouveau relativisé un «acte imbécile», tout en estimant qu'il ne fallait pas «banaliser» cette forme de violence et la «haine sur les réseaux sociaux».

Emmanuel Macron a de nouveau minimisé jeudi l'épisode de la gifle reçue dans la Drôme, estimant que le pays n'est pas dans une situation de tension comme pendant la crise des Gilets jaunes et préférant insister sur l'ambiance d'«optimisme» qu'il sent en France.

«Ce que je sens dans le pays, c'est de l'optimisme, c'est une volonté de retrouver la vie, c'est du dynamisme» et «beaucoup de gens veulent travailler à plein» alors que la crise sanitaire s'apaise, affirme le chef de l'Etat dans un entretien à BFMTV après avoir déjeuner avec l'équipe de France de football à Clairefontaine (Yvelines).

Dans ce contexte, il indique ne pas sentir que «la société soit dans l'état» dans lequel elle se trouvait lors «des moments de très fortes tensions» qu'il a eu à connaître depuis le début du quinquennat comme «la crise des Gilets jaunes».

«Ne faisons pas dire à cet acte imbécile et violent (la gifle) plus qu'il ne faut lui en faire dire», selon lui. «Il faut relativiser et ne rien banaliser» mais «ce n'est pas grave de recevoir une gifle quand on va vers une foule», ajoute-t-il.

«La vraie violence, ce n'est pas ça»

Il refusé de se prononcer sur la comparution immédiate jeudi de l'auteur, Damien T. devant le tribunal correctionnel de Valence, où le procureur a requis 18 mois de prison contre l'auteur de la gifle.

Pour Emmanuel Macron, «la vraie violence, ce n'est pas ça» mais plutôt celle subie par «les femmes qui meurent sous le coup de leur compagnon et de leur mari» car «il y a encore trop de féminicides contre lesquels nous nous battons avec force», ou par les maires qui «sont agressés».

Interrogé sur sa possible candidature à un second mandat en 2022, Emmanuel Macron juge «intempestif» de répondre à cette question, en affirmant qu'il le ferait «au bon moment». Avant d'établir un parallèle avec le foot: «c'est comme pour une compétition. Si on pense à la demi-finale ou à la finale avant d'avoir joué le premier match de poule, c'est généralement comme ça qu'on rate celui-ci». «Les Français m'ont donné une mission pour cinq ans et je le ferai jusqu'au dernier quart d'heure, en étant engagé comme je suis depuis le premier jour, c'est-à-dire au maximum».

«A un moment la question de mon avenir personnel se posera et j'apporterai une réponse en toute franchise», a-t-il promis.

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