Les radicaux transfèrent blindés et hommes dans le gouvernorat d’Idlib, selon la Défense russe

© Sputnik . Mikhail Alaeddin / Accéder à la base multimédiaUn village libéré dans la province d'Idlib, Syrie
Un village libéré dans la province d'Idlib, Syrie - Sputnik Afrique, 1920, 11.06.2021
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La Défense russe tire de nouveau la sonnette d’alarme au sujet de la situation dans le gouvernorat syrien d’Idlib: les radicaux y déplaçant hommes et matériel militaire, alors que l’armée syrienne constate une augmentation du nombre de tirs vers ses positions dans le secteur. 

Un transfert de véhicules blindés et d’hommes a été observé dans le gouvernorat syrien d’Idlib, a annoncé ce 11 juin le chef adjoint du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, le contre-amiral Vadim Koulit.

«Des groupes armés illégaux procèdent dans la partie méridionale de la zone de désescalade d'Idlib au transfert d’hommes et de véhicules blindés vers les localités de Saan et Majdalia, dans le gouvernorat d'Idlib», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse en vidéo.

Le commandement des forces gouvernementales syriennes constate de son côté «un fort accroissement du nombre de tirs des groupes terroristes» depuis cette zone en direction des positions des forces armées syriennes sur les axes de Rouaïha, Jubas et Saraqeb, a-t-il encore ajouté indiqué.

Selon les informations du Centre russe, la zone de désescalade d'Idlib a été le théâtre de 38 tirs depuis les positions du groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham* dont 17 dans le gouvernorat d'Idlib, neuf dans celui de Hama, huit dans le gouvernorat de Lattaquié et quatre dans celui d'Alep.

Les civils en Syrie

Entretemps, des Syriens qui ont fui leurs maisons dans les territoires occupés par des groupes armés et qui sont contraints de séjourner dans des camps de réfugiés ont déclaré au correspondant de Sputnik que les radicaux continuaient d’empêcher les civils de retourner à une vie normale. Ainsi, ils entravent le déplacement dans les secteurs d’Idlib libérés par l’armée syrienne.

«Je fais partie de ceux, nombreux, qui ont perdu leurs proches. Ma femme et ma fille ont trouvé la mort dans l'explosion d'un car lorsqu’elles voulaient quitter le territoire [occupé, ndlr]. Mon fils, qui avait alors trois ans, a survécu, mais a été emmené par les radicaux. Je l’ai cherché pendant très longtemps et j’ai dû payer une rançon aux terroristes […]. Nombreux sont ceux qui sont toujours retenus en otage», a indiqué un résident d’un camp de réfugiés.

La situation en Syrie

Le conflit en Syrie dure depuis 10 ans. En 2017, la Russie a annoncé la défaite de Daech* et a entamé le retrait de ses troupes du pays. Des opérations contre les radicaux sont toutefois lancées dans plusieurs régions syriennes. Aujourd’hui, ce sont le règlement politique, le relèvement du pays et le retour des réfugiés qui s’avancent au premier plan.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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