Intervenant ce mercredi 9 juin lors du forum international Primakov Readings, le ministre russe des Affaires étrangères a exprimé l'espoir que les États-Unis «révisent les erreurs du passé» en se préparant au sommet entre Poutine et Biden.
«J'espère que lors de la préparation du sommet, ceux de l'administration Biden qui s’occupent de la Russie évalueront les actions, les intérêts, la position de la Russie, nos lignes rouges, travailleront sur les erreurs des années passées et se refuseront à mener un dialogue en prétendant à une hégémonie dans les affaires mondiales», a-t-il déclaré.
Pour le chef de la diplomatie, «la normalisation des relations russo-américaines n'est possible que si les principes d'égalité, de respect mutuel et de non-ingérence dans les affaires intérieures de chacun sont respectés».
«Ce sont des conditions nécessaires non seulement au maintien d’un dialogue normal, prévisible et stable, ce que souhaitent les Américains selon leur déclaration, mais aussi à l’élimination des différends accumulés entre nos pays», a ajouté Sergueï Lavrov.
Cependant, Moscou n’a pas de «grandes attentes» et ne se fait pas d’«illusions» sur des percées lors de ce sommet.
La position des États-Unis
Les États-Unis, dont le Président actuel a intensifié la pression sur le Kremlin, adoptant une position plus ferme envers la Russie que Donald Trump, accusé de complaisance, ne s’attendent pas non plus à des percées dans les relations avec Moscou à la suite de cette rencontre prévue le 16 juin à Genève.
Dans un article du Washington Post publié le 6 juin, Joe Biden a fait savoir qu'en relevant les défis de la pandémie, du changement climatique et des «activités néfastes» de la Chine et de la Russie, «les États-Unis doivent diriger le monde en position de force.»
«Le Président Poutine sait que je n'hésiterai pas à réagir à de futures activités néfastes», prévient-il.