«Cela m’a laissé abasourdi»: le témoignage d’un ami du principal suspect de la gifle de Macron

© AFP 2024 PHILIPPE DESMAZESEmmanuel Macron dans la Drôme
Emmanuel Macron dans la Drôme - Sputnik Afrique, 1920, 09.06.2021
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Risquant une peine de prison et une amende importante pour avoir asséné une gifle à Emmanuel Macron, le suspect principal est décrit par l’un de ses amis comme «calme» avec «un tempérament très réfléchi».

Placé en garde à vue suite à la gifle portée au Président de la République dans la Drôme, un geste qualifié par la classe politique d’«inacceptable», l’auteur présumé des faits «n’avait pas prévu de faire quelque chose comme ça», a assuré hier, au micro de BFM TV, Loïc, se présentant comme un de ses proches.

«Ce n’est pas quelqu’un qui a un tempérament violent. C’est quelqu’un qui a normalement un tempérament très réfléchi. On m’aurait dit “Damien est capable de gifler le Président”, je vous aurais dit “non, c’est du mensonge”.»

L’homme a expliqué avoir été ainsi «abasourdi» en voyant l’acte.

«C’est quelqu’un qui ne peut pas faire des choses comme ça. J’ai fait des arts martiaux avec lui, beaucoup de choses. C’est plutôt un tempérament “le maestro”, tout calme. Il n’était pas du tout à vouloir mettre des claques, comme ça, sans raison».

Le profil de l’auteur de la gifle

Âgé de 28 ans, Damien T. se décrit sur son compte Instagram comme instructeur AMHE, la Fédération française des arts martiaux historiques européens, alors que celle-ci a nié son affiliation tout en condamnant son geste.

Damien T. et Arthur C., qui l’accompagnait mais dont le rôle reste à être défini, ont été placés en garde à vue pour «violence volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique», ce qui peut entraîner une peine de prison de trois ans et 45.000 euros d’amende.

Peu avant le début de la visite du Président à Tain-l’Hermitage, l’auteur de la gifle, accompagné de deux autres personnes, avait été croisé par l’équipe de Quotidien. Au micro de l’émission, l’un d’entre eux s’est défini comme faisant partie «plutôt [de] l’anarchie». Comme l’a précisé Alex Perrin, procureur de la République à Valence, les deux hommes interpellés sont inconnus des services de renseignement tout comme de la justice. Une enquête a été ouverte.

«À ce stade des gardes à vue, leurs motivations ne sont pas connues», a ajouté M.Perrin.

«Montjoie, Saint-Denis»

Alors que l’expression «Montjoie, Saint-Denis!» lancée au moment de la gifle par Damien T. renvoie notamment à l’idéologie royaliste, son ami Loïc a expliqué auprès de l’AFP qu’il ne fallait pas y voir une telle référence, mais plutôt une allusion au film Les Visiteurs. Il a souligné qu’en bon médiéviste, Damien T. aurait pu également avoir recours à une réplique tirée de la série télévisée Kaamelott.

Quant aux préférences politiques de Damien T., à en juger ses réseaux sociaux, il est abonné à des pages de droite, comme l’UNI – la droite étudiante.

Concernant les idées royalistes, Damien T. y est opposé, toujours selon son ami Loïc qui explique les abonnements du jeune homme en garde à vue par sa «curiosité».

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